Parachath Tsav/Pessa’h

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Autour de la table du Chabbath, par le rav David Gold

On priera pour la refoua cheléma : du Président David ben Dida famille COHEN d’Enghien les Bains, du fils de Nicole DAHAN : Yehouda ben Esther d’Ecouen, de Moché ben Esther famille AZOULAY d’Enghien, d’Esther bath Louisa famille UZAN de Sarcelles.

Quand Hachem nous fait des petites allusions…

Cette année la Providence divine a entrainé que les préparatifs de Pessa’h ont commencé de plain-pied et ce, depuis déjà quelques semaines. En effet, comme vous le savez encore mieux que moi, des millions de personnes pour ne pas dire des milliards… sont confinés depuis quelques temps dans leurs appartements. Je pense que vous serez d’accord avec moi qu’il sied bien de dire durant cette période que les foyers juifs sont bien occupés ! La raison est simple, une maison juive à l’approche de Pessa’h a du pain sur la planche : la recherche du ‘Hamets, les préparatifs de la nuit du Séder (avec les matzoth, le vin, etc.) sans oublier l’étude de la Tora avec nos chères petites têtes blondes ou brunes… Les temps sont très particuliers, peut-être que Hachem vient nous donner une leçon magistrale : à savoir quelles sont les vraies valeurs dans la vie ! En effet, c’est bien la première fois dans l’histoire que les familles –du monde entier- se retrouvent réunies ensemble à longueur de journées ! D’une manière générale dans la communauté il a toujours existé le jour saint du Chabbath (pour réunir les familles) mais aujourd’hui c’est quatre semaines… Donc si pour certains le Chalom Bait n’est pas la préoccupation principale (car finalement chacun a son escapade : les occupations du mari et de la femme…n’est- ce pas ?) mais lorsque le virus corona sévit dehors –que D’ nous en préserve! – alors tout le monde se retrouve à la maison… C’est peut-être le moment d’aborder les problèmes fondamentaux de son existence : pourquoi suis-je venu au monde ? Le virus chinois nous fait prendre conscience de beaucoup de choses. Durant le confinement : il n’y a plus de copains ni de tissu social qui viennent nous aider à vivre ! Aujourd’hui (et demain et après-demain… mais j’espère de tout cœur que cela finisse rapidement…) on va se retrouver en face de sa femme et de ses enfants…. et de nous-même ! Donc on devra bien remplir son rôle de capitaine du navire afin de ne pas faire naufrage ! Une chose qui pourra grandement nous aider durant cette hibernation, c’est de savoir que dans notre maison Hachem nous a donné de nombreuses mistvoth, en particulier avec sa femme et ses enfants… Oui, vous avez bien lu : notre comportement avec notre épouse fait partie des  mitsvoth de la Tora ! (Et pour ceux qui veulent une belle histoire sur le sujet, on leur conseillera un formidable livre qui va si D’ le veut paraitre prochainement : « Au cours du Chabbath » ; page ..) ! Donc lorsque l’on va rassurer notre moitié sur la situation actuelle en lui disant des paroles de réconfort (par exemple que c’est sûr: Hachem protège les siens et  il n’oublie personne : dans son petit T3 à Paris ou à Lion-Villeurbanne; et même si on ne se trouve pas sous les cieux de la Terre Sainte…) alors on aura effectué une belle mitsva (et peut-être que justement grâce à cela Hachem aura beaucoup de clémence vis-à-vis de notre homme de la même manière qu’on est longanime avec sa famille…). De plus c’est aussi un moment inespéré pour faire le point sur sa vie : quel est mon rôle sur terre, est-ce que je suis vraiment important dans mon petit monde, etc…? Mon but n’est pas de vous faire de la grande philo (d’ailleurs je n’en n’ai pas les qualités) seulement c’est de comprendre –ensemble- cette période qui opère un arrêt sur image et de réfléchir aussi sur le sens de nos vies ! Et ces jours sont d’autant plus intéressants qu’on est à l’approche de la fête de Pessa’h: le temps de notre libération ! Lorsque mercredi soir prochain on bénira le Ciel de nous avoir fait sortir d’Egypte –il y a 3000 ans-, on priera en même temps que Hachem prenne pitié de nous ! (Les Sefarim préconisent de faire des prières au moment où on dira dans la Agada : « Vanitsaknou el Hachem… »).

 Il est intéressant de mettre en parallèle ces deux périodes : la sortie d’Egypte et notre situation. Il y a trois mille ans  Hachem avait demandé au Clall Israël de faire la Brith Mila, de prendre l’agneau pascal et la matsa pour préparer le grand départ du 15 Nissan au matin. Et aujourd’hui aussi cela ressemble étrangement aux grandes calamités qui se sont abattues en Egypte (Déver/qui est la 5° plaie). En effet ce mauvais rhume est en train de mettre à genoux l’occident et le monde entier ! Cependant, à l’époque il y avait une raison pour toutes ces plaies:  le peuple vivait une vie de souffrances (de l’esclavage). Or de nos jours, on a reçu la Tora et les mitsvoth (Il y en a même qui prétendent qu’on a Tsahal donc…  plus jamais…) : alors où le bât blesse ? Pourquoi Hachem envoie ce rhûme made in China ? Je ne suis pas prophète, mais certainement que Hachem vient rabaisser l’orgueil de toute notre civilisation (et aussi provoquer le repentir/Techouva de toute la communauté juive) ! Car qu’est-ce que l’occident véhicule : la suprématie de la matérialité sur le spirituel! Or le monde a été créé par D’ avec un but ultime, celui de la reconnaissance par toute la population du globe de la royauté divine ! Cela inclus en premier lieu le peuple juif (pas uniquement ceux de Bené Brak ou de Jérusalem mais aussi ceux de Paris, New York sans oublier les réfugiés de Deauville/Trouville (à cause de corona) ou dans les montagnes… et même ceux qui ont voté Kakhol Lavan aux dernières élections), c’est déjà un vaste programme ! Mais le mieux, c’est que cela touchera tout le reste de l’humanité ! Et comme je ne vous concocte pas qu’un pamphlet contestataire (sur l’air du temps), je tiens à donner mes sources (et cette fois mes lecteurs auront le temps de vérifier !) ! Donc  prière d’ouvrir votre « sidour » à la dernière page de la tefila dans le « Alénou lechabéa’h » qu’on répète 3 fois par jour et traduisez-le ! Or cette connaissance –repoussée à deux bras par les Juifs éloignés, les réformés et autres…- est uniquement partagée par les orthodoxes (ceux qui ont voté Guimel ou Chass lors des dernières élections.) Aujourd’hui, c’est peut-être le moment où cette fantastique connaissance va se répandre dans le monde !

Une chose intéressante à savoir c’est que le déroulement de la sortie d’Egypte s’est fait dans la grande précipitation. Au début du mois de Nissan Moché Rabbénou prévient le peuple que très prochainement le peuple sortira de l’esclavage. Et le 15 au soir le peuple sacrifira l’agneau pascal… Le Or Ha’haim explique pourquoi a-t-on eu besoin de faire toutes ces mitsvoth dans un si grand empressement ? Il explique que le Clall Israël avait atteint le 49° d’impureté. Il suffisait que le peuple s’attarde encore un peu pour s’embourber dans le 50° niveau d’impureté et perdre pour toujours la possibilité de sortir. Donc il fallait faire vite ! Le Netivot Chalom (Admour de Slonim) explique que notre situation ressemblait à celle de la graine de blé qui est ensemencée dans le sol. Avant que n’éclos l’épi, le grain se purifie puis sort un petit bourgeonnement… C’est-à-dire qu’au moment où tout est mort (la putréfaction) c’est le petit « chouya » de vitalité qui fera naitre l’épi de blé ! Pareillement, explique le rav, l’impureté égyptienne était à son paroxysme (il y avait les boites de nuits… à Ramsès, les pubs à Pithom, et tout le reste à l’avenant ainsi que les grandes idoles (peut-être les stars du ciné ?)… Donc il a fallu la rapidité d’un éclair pour éviter la destruction –spirituelle- de la communauté. Ce petit chouya de vie, c’était la foi que le peuple gardait vis-à-vis de Hachem ! De nos jours aussi, la chose semble s’apparentée. Comme l’explique le rav Dessler (3° tome du « Mikhtav MéEliaou » page 205) la venue du Machia’h sera précédée de la tombée d’Essav (l’Occident). De la destruction de la civilisation d’Essav sortira la royauté du Messie tant attendu ! Et le rav d’expliquer, que la vie du monde sera bouleversée : « La tranquillité fera place à de grandes angoisses et destructions. A ce moment, tout le monde comprendra que l’avancée de l’Occident (le matérialisme) a amené que la destruction (la course au toujours plus…). A partir du moment où l’homme comprendra qu’il n’a rien à attendre de la matérialité mais que son salut provient de la spiritualité (se rapprocher de Hachem et de la Tora) ; à ce moment la libération se répandra dans toute l’humanité ! » A cogiter. Je finirais par une anecdote que rapporte le rav Bidermann. Durant la guerre (certains vont me dire … encore une histoire de la guerre…) l’Admor de Belz, rabbi Aharon, avait trouvé refuge à Budapest. Au moment où les griffes des nazis se resserrèrent il fuit en voiture vers le sud en direction des côtes d’Erets Israël. Au moment de l’évasion, le rav demanda au conducteur de s’arrêter. L’Admor sortit de la voiture quelques minutes, puis donna l’ordre de repartir (alors que tous les passagers étaient paralysés de terreur car les nazis encerclaient la ville). Longtemps après, le rav expliqua la signification de cette halte. Il dira: » J’ai alors ressenti une angoisse qui m’étreignit… je me suis dit alors que cela provenait du Yetser hara’ (le mauvais penchant) : j’avais peur ! Donc je suis sorti dehors pour respirer et bien comprendre que c’est Hachem qui tient le cours des événements ! C’est Lui qui organise ma vie et si à D’ ne plaise la Gestapo m’arrête, c’est de sa Propre Volonté ! Donc pourquoi m’angoisser: je suis entièrement dans Ses Mains ! Fin de l’anecdote. Donc, grâce à notre émouna/foi on fera éclore de belles gerbes de libération de tous nos maux comme au moment de la sortie d’Egypte et  Hachem nous fera des prodiges ! De plus, rajoute le rav Bidermann, il faut veiller à mettre une bonne ambiance dans la maison (peut-être c’est le moment de monter le son de la sono…) : que la gaité soit présente et qu’on écarte la colère de nos cœur ! Car un esprit sain assure un corps en bonne santé (et il n’y aura pas de corona dans nos familles !) ! Donc par le mérite conjugué de la foi, de la Tora et du ‘Hessed (l’altruisme) on aura de très bonne nouvelle pour toutes nos familles, nos proches et le Clall Israël ! We want Machiah, We want Mashiah… Now!!

Idée pour passer un super Séder

La suite de l’histoire de la semaine dernière je la garde pour la prochaine fois –si D’ veut- et je vous laisse la joie de découvrir (ou de redécouvrir) cette intéressante anecdote qui nous aidera à passer un bon Pessa’h! Une fois (il y a près de deux siècles en Europe centrale) le lendemain du Séder, sont venus  des ‘Hassidim voir l’Admour Aharon de Karlin lui posant la question : comment avait-il passé son Séder ? Le rav répondit dans son humilité qu’il l’avait bien passé, mais qu’il y avait un de ses ‘Hassidim, dont le Motsi-Matsa (la bénédiction que l’on fait sur la Matsa) avait fait des prodiges dans les cieux ! Les Hassidim étaient avides de savoir de qui il s’agissait. L’Admour dévoila l’identité de l’homme. Et effectivement, les Hassidim le rencontrèrent et  le poussèrent  à dévoiler de quelle manière il avait passé sa soirée du Séder. L’homme, devant l’insistance du groupe commença son récit : ”Cette année, j’avais tout préparé pour passer un superbe Séder. Avant que je ne parte avec mes enfants à la synagogue, la table était préparée majestueusement avec les plus belles assiettes de la maison, les coupes en cristal brillaient, les trois matsoth se trouvaient au centre de la table recouverte par un magnifique napperon. Tout était prêt pour accomplir les grandes Mitsvoth de la nuit: même le raifort était placé sur la table ; rien ne manquait ! Seulement au retour de la prière, j’entre dans la maison et je vois LA catastrophe!! Toute la table était par terre, les Matsoth (que j’avais fabriquées) en mille morceaux, le vin bien rouge donne sa couleur formidable sur la nappe blanche étincelante, les verres cassés, les bougies éteintes… Le clou de tout cela, c’est que mon épouse se précipa sur moi en prétextant que c’était à cause de moi que tout était tombé car la nappe mal posée traînait par terre. A cause de cela elle s’était pris les pieds dedans et patatras tout était tombé au sol ! A ce moment le raifort (la moutarde) m’est montée au nez et je voulais déverser sur ma femme tout mon désarroi… Seulement je me suis retenu (peut-être qu’il avait lu attentivement notre feuillet du Chabbath, qui sait?!) et j’ai simplement demandé pardon à mon épouse pour ma négligence (alors que c’était bien elle qui s’était emmêlée les pattes dans la belle nappe souvenir de notre  mariage). J’ai commencé à tout ramasser et après quelques temps, je suis parti chez mes voisins pour leur demander à l’un des Matsoth à l’autre du vin à un troisième le raifort etc. (A l’époque, les gens pouvaient sortir librement dehors… même en Pologne d’il y a deux siècles). Après que tout fut réorganisé on a pu passer un superbe Séder en famille. » Après avoir entendu le témoignage de notre juste, les Hassidim sont repartis voir l’Admour et il rajouta que le Motsi Matsa de notre homme est monté au ciel encore plus haut que son propre Séder. Et si vous voulez savoir la signification de «Motsi-Matsa»/manger la Matsa; mais pour le Rabbi c’est un jeu de mot qui veut dire: « Motsi: sortir; Matsa: la dispute!!» Car dans la langue sainte Matsa c’est aussi une manière de dire «la querelle». Donc le soir du Seder, celui qui veut VRAIMENT que son service monte au-delà du service des anges, alors qu’il fasse régner une superbe ambiance de sainteté et de gaité avec son épouse. Qui veut faire comme notre Tsadik Nistar/pieux caché (mais sans la casse)?

Coin Halah’a : Le soir du Séder on veillera à dresser une très belle table sans oublier les Aggadoth (car cette année, si le couvre feu est maintenu, les familles devront passer le Séder chez eux sans les Agadoth des grands parents…). Donc tout le monde devra bien préparer sa table depuis l’après-midi du mercredi afin de commencer au plus tôt le Séder (après la tombée de la nuit) afin que les enfants ne s’endorment pas. On donnera des noix et autres friandises (cacher lePessa’h) aux enfants afin de les tenir éveillés (ceux qui sont arrivés à l’âge de la compréhension doivent participer à toutes les Mitsvoth de la nuit). A table on devra préparer à chacun des convives (hommes et femmes/enfants) une coupe contenant le volume d’un revi’it (15 cc d’après le Hazon Ich 8.6 d’après un 2° avis). On fera attention de ne pas placer une trop grande coupe car à priori on doit boire tout le verre et à posteriori sa majorité ou Revi’it! On boira le vin accoudé sur le côté gauche pareil pour la Matsa. Dans le cas où l’on ne s’est pas accoudé, on devra recommencer ! Par rapport à la Matsa, chacun doit manger au moins un kazait (le volume de 50 cc à peu près 27.5 grammes) de Matsa qui a été faite spécialement pour le Séder : lichma (au nom de la Mitsva). On ne sera pas quitte de la Matsa de la semaine. (Il est souhaitable que le maître de maison prépare pour chacun de ses convives le volume de kazait) Et lorsqu’il distribuera les Matsoth il devra continuer à manger accoudé ! Après le repas –avant le Birkat Hamazon- on fera attention de manger un kazait de l’afikoman (la moitié de la Matsa cassée) avant le milieu de la nuit (en Erets c’est 0h45).

David GOLD tél 00 972 55 677 87 67

Pour mes lecteurs qui souhaite offrir une dédicace pour l’introduction de mon livre qui doit paraitre prochainement « AU COURS DE LA TABLE DE CHABATH » voici l’email : gold.sylvia@gmail.com

On souhaitera à nos lecteurs de magnifique fêtes de Pessa’h, que Hachem garde et protège tout le peuple OU QU’IL SE TROUVE ! De bonnes fêtes de Pessa’h cacher et joyeux pour tous nos lecteurs et famille ainsi que tout le Clall Israel!

Une bénédiction à notre dessinateur émérite Dan Bar Lev et à son épouse pour la naissance de leurs jumelles. Qu’ils aient la joie de les voir grandir dans la Tora et les Mitsvoth en très bonne santé!

Une bénédiction à la famille Cohen G. et son épouse (Paris) pour leur aide à la parution de notre livre. Que Hachem leur gratifie de beaucoup de réussites avec leurs enfants dans la Tora et la bonne santé ainsi que toutes les  familles apparentées.

 

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