Roch Hachana : Hachem est ma lumière !

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Par rav David E. Avraham

Il est écrit dans le livre Maté Efraïm (chap. 581):

« Nous avons l’usage dans ces contrés (Europe de l’Est) de dire chaque jour après l’office matin et soir – depuis Roch ‘Hodech Eloul jusqu’à Yom Kippour – le psaume 27 « Le-David, Hachem ori vi-ich’i ». Notre tradition est de le dire jusqu’à Chemini ‘Atséreth. » C’est également ce que rapportent d’autres décisionnaires au nom du Siddour de notre maitre le Ari zal, qu’il faut dire le psaume 27 « Lé-David, Hachem ori vi-ich’i » chaque jour jusqu’au jour de Sim’hath Tora.

Il est également cité dans ce livre que si l’on récite ce psaume depuis Roch ‘Hodech Eloul, il nous est garanti d’achever sa vie de manière bonne et agréable, et que l’on sortira innocent du jugement, pour la vie et la paix.

Quel est donc la signification de ce psaume ?

Le psaume 27 commence par les mots suivants : « De David. Le Seigneur est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je peur ? Le Seigneur est le rempart qui protège ma vie : qui redouterais-je ? »

Les sages du Midrach enseignent que « ma lumière » fait allusion à Roch Hachana, tandis que « mon salut » désigne Yom Kippour. Selon cette interprétation, le jour de Roch Hachana est donc défini comme notre lumière. Il est assez facile de comprendre que le jour de Yom Kippour incarne le salut. En effet, Yom Kippour est le jour où Hachem pardonne nos fautes et expie tous nos péchés. Mais qu’en est-il du jour de Roch Hachana ? Pourquoi est-il considéré comme notre lumière ? En quoi le Jour du Jugement est-il un moment de lumière ?

Rav ‘Haïm Friedlandler nous éclaire sur ce point. Il explique dans l’une de ses si’hoth que toute l’essence du jugement de Roch Hachana est la réparation, « le Tikoun ». Le but du jugement divin n’est pas de nous punir, mais de nous amener à la réparation de nos manques. Lorsque Hachem a jugé Adam, le premier homme, il l’a renvoyé du Gan Eden et l’a soumis au labeur. Il ne l’a pas fait par colère ou par vengeance. Mais il a placé Adam dans une position où il pourra réparer sa faute en comprenant que tout provient de Hachem. Le jour de Roch Hachana, Hachem a jugé le premier homme et lui a offert son « tikoun ». Chaque année, Hachem nous offre la possibilité de devenir meilleur. Car c’est là tout le but du « tikoun ». C’est pourquoi ce moment extraordinaire est une lumière.

De qui aurais-je peur ?

Le psaume 27 se distingue par son appel à la confiance. Le roi David chante sa émouna et son bita’hon indéfectible en Hachem. Il nous invite à le suivre. Qu’il s’agisse de Roch Hachana ou de Yom Kippour, nous ne devons pas craindre les ennemis, les accusations et les mauvais décrets. Hachem attend que nous nous attachions à Lui et qui nous Lui accordions notre confiance. Car la confiance en Hachem est la plus grande des réparations. Le Roch Hachana est une lumière pour tout celui qui a confiance en Hachem. Comme il est écrit : « Nombreux sont les maux qui menacent le méchant ; mais quiconque a confiance en l’Éternel se trouve environné de sa grâce. » Ayons donc confiance en Hachem, et célébrons le renouvellement de sa royauté avec sérénité. C’est ainsi que nous mériterons la grâce du Roi des rois.

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