La dernière attaque de missiles d’Israël dans le sud de la Syrie frappe un nouveau poste de renseignement iranien avec aperçu du nord d’Israël
Lors de l’attaque israélienne contre Tal al-Hara dans le sud de la Syrie mercredi 24 juillet, ses missiles de surface ont rasé une nouvelle station de renseignement iranienne pour un aperçu du nord d’Israël et de certaines parties de la Méditerranée orientale, qui venait juste de commencer à fonctionner, à seulement 11 km de la frontière israélienne.
Les services de renseignement militaires israéliens ont surveillé la construction de la station située à seulement 11 km de la frontière israélienne et ont attendu qu’elle soit opérationnelle avant de l’éradiquer avec des missiles de surface. Un poste d’observation iranien à Tal Al-Ahmar près de Quneitra, en face du Golan israélien, a également été démoli au même moment.
Des sources syriennes ont confirmé plus tard mercredi que les missiles israéliens avaient impacté directement le «poste d’observation». Ils ont rapporté qu’au moins 7 « soldats syriens » (ou miliciens pro-Iraniens déguisés en soldats syriens) avaient été tués. Selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, ce sont 6 Iraniens et 3 combattants ou miliciens étrangers, qui ont trouvé la mort.
Les sources militaires de DEBKAfile rapportent que l’installation de renseignements démantelé à Tal al-Hara était l’une des cinq que l’Iran avait mis en place le long de la frontière israélo-syrienne. Deux s’élèvent en face des positions de l’armée sur le mont Hermon au nord du Golan.
L’agence de presse syrienne a annoncé que des frappes de missiles israéliens avaient touché au moins trois cibles dans le sud du pays, à proximité de la chaîne du Golan, mercredi 24 juillet : l’une d’entre elles était la colline de Tal al-Harra, abritant des unités militaires syriennes, ainsi que A-Rutha à l’ouest de Damas et la région de Quneitra. Les défenses aériennes syriennes ont répondu à tous les raids entrants.
Les sources militaires de DEBKAfile rapportent que pendant trois mois, un calme relatif a régné dans les trois secteurs, en grande partie grâce aux efforts russes et syriens visant à chasser les forces pro-iraniennes et liées au Hezbollah. Moscou et Damas ont assuré à Israël que la situation frontalière était sous contrôle. Néanmoins, l’Iran et le Hezbollah n’ont jamais renoncé à leur volonté de retourner dans leurs anciennes bases ou de maintenir des liens opérationnels avec les milices locales sous leur coupe. Plus récemment, ils ont pris pour cible des contingents de la police militaire russe dans les districts du sud, en particulier Daraa. Les Russes ont signalé l’attaque à la bombe au bord de la route sur l’un de leurs convois – bien que des sources locales en attestent au moins cinq.
Des éléments liés aux gardiens de la révolution iraniens et au Hezbollah s’infiltrent à nouveau dans le sud de la Syrie, profitant du transfert des troupes syriennes stationnées sur place pour renforcer les unités combattant les rebelles djihadistes à Hama, dans la banlieue de la province nord d’Idlib. L’armée syrienne est trop éparpillée pour se battre sur deux fronts simultanés. En outre, certaines forces russes, principalement des Tchétchènes, ont été renvoyées chez elles. Le Hezbollah et d’autres éléments pro-iraniens regagnent donc leurs anciennes bases et se regroupent pour des attaques à l’intérieur d’Israël.
Les médias syriens ont accusé mercredi Israël d’avoir lancé une « agression » par une vague de frappes aériennes
Six Iraniens combattant pour le régime syrien ont été tués cette semaine par des tirs de missiles israéliens dans le sud de la Syrie, a annoncé jeudi un observateur syrien de la guerre.
Les missiles israéliens ont ciblé « des positions militaires et des installations de renseignement appartenant à l’Iran et des milices (pro-iraniennes) » dans les provinces du sud de Daraa et Quneitra, a annoncé mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Les médias d’Etat ont également rapporté mercredi que « l’ennemi israélien avait lancé une agression » contre les positions militaires occupées par le gouvernement et ses alliés dans la province de Daraa, sans faire état de victimes.
L’Observatoire a annoncé jeudi que les frappes avaient tué six Iraniens et trois combattants syriens pro-régime.
L’observatoire basé en Grande-Bretagne rassemble ses informations à partir d’un vaste réseau de contacts à travers la Syrie.
232 Iraniens et miliciens auraient été tués par des frappes aériennes israéliennes
Il y a aussi une frappe commettant une erreur sur le territoire syrien
Israël a admis avoir mené « des centaines de frappes » sur des cibles liées à l’Iran sur le territoire syrien, dans le but de contenir l’enracinement de l’armée iranienne chez son voisin du nord.
Habituellement, il ne commente pas les informations faisant état de frappes mais insiste sur le fait qu’il a le droit de se défendre en prenant pour cible les positions prises par l’Iran et son allié, le Hezbollah.
L’Observatoire a publié un rapport en avril selon lequel des frappes aériennes israéliennes sur le territoire syrien auraient tué 232 miliciens et Iraniens depuis avril 2018.
Le 30 juin, les frappes aériennes israéliennes ont tué six civils, dont trois enfants, et neuf combattants du régime, pour la plupart étrangers, selon l’Observatoire.
Le conflit syrien a tué plus de 370 000 personnes et attiré les puissances mondiales depuis ses débuts en 2011 avec la répression brutale des manifestations antigouvernementales.