Selon les chiffres officiels du ministère de l’Education Nationale israélien, 25 144 enfants ’harédim étudieront en septembre prochain dans les jardins d’enfants de Jérusalem alors qu’ils n’étaient que 16 522 en 2011. Cela représente donc 2/3 des enfants scolarisé à Jérusalem !
Il y aura par ailleurs 17 055 enfants arabes scolarisés dans les gani yéladim et seulement 13 104 élèves dans les structures mamlakhti et mamlakhti dati, contre 9 063 en 2011.
Parmi les élèves qui entreront en cours préparatoire, 77% sont ’harédim et arabes, alors que seulement 23% sont issus du monde laïque et dati.
Par exemple, d’après ces données recensées par la mairie, à Ramat Eshkol dans la ville, un quartier traditionnellement laïc, il n’y a aujourd’hui qu’une seule école maternelle laïque, alors que le quartier compte 58 jardins d’enfant ’harédi, attendu qu’en 5 ans seulement, 11 nouvelles classes ont ouvert.
Dans le quartier Re’havia, il y a aujourd’hui 4 jardins d’enfants ’harédi, seulement 2 laïcs et un seul dati. Pour ce qui est du quartier de Nevé Ya’akov, il dispose de 82 jardins d’enfants ‘harédi alors qu’en 2011 il n’en comptait que 53. Le public laïc ne peut mettre ses enfants que dans 3 écoles maternelles existantes et ceux qui sont plus religieux, dans 6 écoles. Le seul collège laïc du quartier a fermé il y a environ quatre ans.
C’est dans le quartier de Kiryat Yovel que le public laïc est le plus fort, avec 27 écoles maternelles laïques avec 515 élèves. Le public dati y dispose de 5 jardins d’enfants avec 137 élèves et le monde ’harédi de 16 jardins d’enfants avec 173 enfants.
Dans le quartier de Giv’at Mordekhaï, il ne reste plus qu’un seul jardin d’enfants laïc qui n’est fréquenté que par 25 élèves, les dati ont 11 écoles maternelles et les ’harédim 6.
Givat Tsarfatit enfin, où l’on dénombre 8 jardins d’enfants, contre 6 en 2011 ; les ’harédim n’y disposent que de 2 jardins de quartier seulement.
Quant au quartier de Ramot, traditionnellement ’harédi, il y malgré tout 4 jardins d’enfants laïcs, 10 écoles maternelles dati-léoumi et 155 pour les ’harédim qui comptait 118 en 2011.