Un nouvel hastag sur Twitter, intitulé #Firstantisemiticexperience a été crée lundi par le rabbin Zvi Solomons, de la communauté juive de la synagogue à Reading en Angleterre.
Croix gammées, discours de haine, harcèlement, menaces, les internautes se confient publiquement sur leur première expérience face au fléau.
Carly Pildis, rédactrice de Tablet Magazine, a déclaré que sa première expérience antisémite « a eu lieu à l’âge de 13 ans quand quelqu’un a dessiné une croix gammée sur les murs de sa synagogue ».
Annika Rothstein, conseillère politique et militante suédoise, raconte que six néo-nazis à l’école se tenaient à côté de son casier en lui disant qu’elle devrait être transformée en savon comme « les autres. » « Pendant trois ans, ils m’ont tourmentée au point que j’ai fini par raser mes cheveux bouclés dans l’espoir de cacher ma judaïté ».
Un autre internaute, Shai DeLuca-Tamasi, architecte d’intérieur israélien installé à Toronto, a pour sa part confié qu’il avait pris part à la Marche des vivants, « en se promenant dans les rues de la Pologne, enveloppées dans des drapeaux d’Israël » lorsqu’un individu se tenait derrière la barricade avec un couteau à cran d’arrêt et le regarda dans les yeux en lui lançant que « la prochaine fois, ce sera pour vous tous. »
Les actes antisémites ont connu une recrudescence en 2018 en Europe et aux Etats-Unis.
Fin novembre, une enquête réalisée par CNN sur l’attitude des Européens à l’égard des Juifs, de l’antisémitisme et du souvenir de la Shoah révèle que plus d’un sondé sur quatre pensent que les Juifs ont « trop d’influence » dans le monde de la finance, tandis qu’un sur cinq justifie l’antisémitisme.
Source www.i24news.tv