Rabbi Eliahou Avramtchik s’est éteint à l’âge de 89 ans à Zurich en Suisse. Le rav a gardé tout ses esprits jusqu’à ses derniers moments. Il a quitté ce monde, dimanche matin, juste après avoir récité le « Chema’ Israël ».
Le rav était né à Sasnabtza en Pologne le 17 tamouz 1927, son père, rabbi Noa’h, était l’une des grandes figures ’hassidiques de Radomsk et proche des grands admorim de Pologne.
On raconte qu’alors qu’il était sur le point de naître, sa mère ressentait de terribles douleurs et on demanda alors à l’admour, rabbi Ya’akov Moché de Komarno, de prendre place dans la maison. Lorsque celui-ci entendit les cris émanant de la pièce où se trouvait la femme, il eut un sourire et dit : « Celui-là aussi sera pour toi un garçon » (Beréchith 35 17). Et effectivement, quelques minutes plus tard, on lui souhaitait la naissance de rabbi Eliahou.
Le rabbi de Komarno resta alors dans la maison jusqu’au Brith où il fut sandak. C’est lui qui donne le nom d’Eliahou à l’enfant parce qu’il était né le 17 Tamouz, le jour où le prophète Élie est attendu pour annoncer la Gueoula.
Le rav Eliahou a vécu la guerre pendant laquelle il est passé d’un camp de la mort à l’autre avec son frère aîné rabbi Elimélekh qui a pris soin de lui comme de la prunelle de ses yeux. Alors qu’ils se trouvaient dans les camps d’extermination, le jeune Eliahou est tombé par terre, son frère l’a alors relevé et la mis sur ses épaules avant de reprendre sa course. Par la grâce de D’, le rav a survécu et, après la guerre, il a passé deux mois entier dans un hôpital jusqu’à retrouver des forces.
Après guerre, il s’est installé en Suisse où il a épousé la fille de rabbi Eliezer Sheiner, l’une figures importantes de la ’hassidouth locale que l’admour de Belz avait envoyé en Suisse à la fin de la guerre.
Le rav Avramtchik s’est alors rapproché du rabbi de Gour, l’auteur du « Beith Israël » avant de se mettre sous l’autorité du Av Beith Din de Zurich, le rav Breich, l’auteur du « ‘Helkat Yaacov », et toute sa vie durant, il a observé la Halakha avec beaucoup de minutie tout en faisant preuve de midoth exceptionnelles.
Sa maison était grande ouverte à tous ceux qui visitaient la ville, et le rav Avramtchik a passé des heures entières à l’étude, finissant plusieurs fois le Shas et le Choul’han ‘Aroukh.
Rabbi Eliahou Avramtchik laisse derrière lui trois fils : le rav Avraham Mordekhai de Zurich, le rav Noa’h de Londres et le rav ‘Haim Pin’has d’Anvers. Ses gendres sont le rav Moché Griffel un fidèle de la ’hassidouth Bobov, l’admour de Ramanov et le rav ‘Haim Meïr Feldman de Zurich, membre de la ’hassidout Viznitz.
Il a été enterré au « Har haMenou’hoth ».
