Les dirigeants israéliens – gouvernement, armée et services de renseignement – ont été abasourdis par la décision du président américain Donald Trump de retirer les troupes américaines de la Syrie? dans le cadre de son retrait du Moyen-Orient. Les ministres de haut rang n’ont pas reçu de réponse à leurs appels urgents au bureau du Premier ministre et aux officiers du renseignement militaire (AMAN) pour confirmation de l’actualité.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahu, lui-même, n’a été informé de la décision que cinq minutes avant le lancement du message sur Twitter, ont appris de sources DEBKAfile, bien qu’il ait parlé au président et au secrétaire d’État Mike Pompeo il y a quelques jours. Lors de récentes conversations avec le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, ainsi que Pompeo, au sujet de l’opération des FDI contre les tunnels du Hezbollah, les deux responsables américains ont assuré à Netanyahu qu’il n’avait rien à craindre.
Pas plus tard que lundi 17 décembre, Jeffrey a déclaré devant le Conseil de l’Atlantique à Washington dans un discours : «L’objectif ultime des Forces de défense syriennes principalement kurdes devrait être de faire partie du tissu d’une société syrienne changeante. Nous n’avons pas de relations permanentes avec des entités sous-étatiques. ». Cela a été considéré comme un rejet clair de la responsabilité des États-Unis quant au sort de leurs alliés kurdes. Trump aurait conclu un marché de vente de missiles Patriot américains, à la place de l’achat par Ankara de QS-400 russes, et ensuite de lui céder des F-35, laissant aussi Ankara mener ses représailles anti-kurdes contre ce plat de lentilles…
Certains indices pourraient être tirés, par exemple, du déploiement par la Russie, début décembre, d’un bataillon de défense anti-aérienne S-300 dans la province de Deir ez-Zour, dans l’est de la Syrie, sans s’inquiéter de la présence de Washington, bien que des troupes américaines soient à proximité. DEBKAfile seul a rapporté ce déménagement de matériel russe à l’époque.
Israël découvre également au cours des dernières heures que Téhéran et le Hezbollah sont restés silencieux, lorsqu’il a lancé son opération visant à découvrir les tunnels du Hezbollah la semaine dernière – non pas parce qu’ils ont été pris au dépourvu, comme l’ont prétendu certains responsables israéliens – mais parce qu’ils avaient été informés à l’avance du retrait américain. – soit par Moscou, soit par Ankara – et ils ont vu son importance totalement éclipsée par la sensation que le président Trump s’apprêtait à provoquer.