Après les nombreux efforts déployés par les partis religieux, et sous l’impulsion du ministre Aryé Déri, la Commission de la fonction publique pour les ressources humaines a révélé ce mercredi une circulaire, demandant à ce que les administrations emploient davantage de ’harédim. C’est la première fois que l’Etat met en avant une décision pratique de ce genre visant à embaucher plus de ‘harédim au sein de la fonction publique, revenant ainsi sur une certaine forme de discrimination dont cette tranche de la population avait été jusque là victime. Il n’y a effet, aujourd’hui, presqu’aucun représentant ‘harédi au sein de la fonction publique.
Le document explique que, pour répondre à une offre d’emploi au sein de la fonction publique, le candidat à un poste aura désormais la possibilité d’ajouter qu’il est ‘harédi, ce qui s’avèrera même constituer une valeur ajoutée.
La question reste maintenant de savoir ce qu’il faut entendre sous la définition de « ‘harédi » ou plus exactement, ce que cet épithète pour la fonction publique. Or, voilà : est appelée par exemple « ‘harédithe », une femme qui répond au moins aux deux conditions suivantes :
- Elle doit être diplômée d’un séminaire ‘harédi
- Diplômé séminaire orthodoxe
- Son mari doit lui-même avoir étudié dans une Yechiva ketana
- Et dont les enfants de moins de 18 ans étudient dans des établissements d’enseignement ‘harédi indépendants reconnus par le ministère de l’Education.
Par ailleurs, est appelé « ‘harédi » un homme qui réunit au moins l’une des conditions suivantes :
- Ses enfants de moins de 18 ans étudient dans des établissements d’enseignement ‘harédi indépendants reconnus par le ministère de l’éducation.
- Avoir lui-même suivi le cursus d’une Yechiva ketana.
- Avoir participé au « service national bénévole » dans le cadre d’un report d’appel au service militaire des étudiants de Yechiva.
- Ou encore, toute personne qui a reçu une aide à l’étude au moins pendant un an au cours des cinq années précédant sa candidature à la fonction publique.
La conséquence pratique de cette réforme débouche sur deux avantages réservés aux candidats ‘harédi aux emplois de la fonction publique :
. Les tests cognitifs : si lors des tests d’évaluation des candidats à un poste, un ‘harédi n’a pas obtenu les résultats escomptés, dès lors qu’il s’en approche, il peut être reçu.
. Par ailleurs, si lors d’un concours en vue d’un poste au sein de la fonction publique, un candidat ‘harédi est arrivé deuxième place, à la condition que l’écart entre les deux premiers soit très faible et non significatif, c’est lui qui sera embauché de préférence.
Cette réforme est le résultat d’un long combat mené par les partis ’harédim depuis de nombreuses années, y compris par le ministre Aryé Déri. Dès le lendemain de ses prises de fonction, ce dernier a en effet reconnu la nécessité d’une forte présence des ’harédim aux côtés des « datim leoumi » déjà bien implantés au sein des institutions gouvernementales. Il a donc passé « la vitesse supérieure » pour mener ce combat jusqu’au bout. Il a ainsi apporté son soutien aux efforts fournis depuis des années par le président de la Commission des finances, le député Moché Gafni, qui a déjà présenté de nombreux projets de loi en vue de faire avancer la représentation du monde ’harédi au sein de la fonction publique.