M@batim – REGARDS JUIFS DE VERSAILLES
Une dépêche AFP indiquait, le 7 décembre 2018, que « Paris demand(ait) la levée du blocus israélien imposé à Gaza ». La nouvelle n’a été reprise que par la chaîne d’info continue israélienne en français i24News, par celle du Hezbollah en français Al-Manar et par le site complotiste Alterinfo, autrement dit ceux qui concernent les concernés par LE conflit, israélo-palestinien de son prénom.
Pour mémoire, cet affrontement est le 49ème en termes de victimes dans le monde depuis 1950, mais si l’on en juge par l’importance médiatique qui lui est accordée, une victime palestinienne en vaut 49.000 de toute guerre dont les Juifs ne peuvent être tenus pour responsables.
Que nous dit Édouard Philippe ?
La préoccupation vis-à-vis de la situation des Gazaouis a été énoncée par le Premier ministre français le 7 décembre 2018. Hasard ? Il se trouve que c’était la veille d’une journée de manifestations qui fait la Une dans les médias du monde entier, tant ses répercussions sur l’État français sont graves.
Edouard Philippe voulait-il montrer qu’il n’était pas inquiet pour les institutions françaises et que sa hiérarchie des priorités classait la situation du blocus à Gaza devant celle de la capitale française ?
Pourtant, quiconque a pris les transports en commun parisiens ces derniers jours s’est entendu annoncer que « à la demande de la police, samedi 8 décembre, 36 stations de métro et de RER seraient fermées. »
À 7 heures du matin, le samedi en question, 34 personnes armées avaient déjà été arrêtées par la police pour suspicion de violences présumées.
Peut-être le chef du gouvernement faisait-il passer un message à la « rue arabe » de Paris, en substance : ne vous mêlez pas des Gilets jaunes et nous soutiendrons le combat des Palestiniens contre les Juifs au Moyen-Orient ? Cela serait cohérent avec les décisions récentes d’affecter 16 millions d’euros supplémentaires à l’UNWRA.
En effet, suite au retrait américain des donateurs à fonds perdus de cette usine à gaz chargée de subvenir au bien-être de la quatrième génération de réfugiés palestiniens, cette agence qui doublonne le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) est en soins palliatifs.
C’est honorable de la part de la France de détourner pour elle quelques millions de son budget, quand 80% de sa propre population soutient le mouvement des travailleurs français qui n’arrivent plus à boucler ses fins de mois. Honorable ? Héroïque, même. Voire délirant.
Que pourrait nous dire Israël ?
Si, à l’instar de leurs homologues français, les autorités israéliennes se préoccupaient plus de politique extérieure que de la sécurité de leur propre population, le Premier ministre de l’État juif serait fondé à demander la levée du blocus imposé à la prison à ciel ouvert que constitue la Bande Nord-Est : Gares du nord-Gare de l’est-Barbès.
Il pourrait aussi soutenir la juste lutte du peuple du 9-3 et exiger son indépendance, en se portant comme fer de lance de la reconnaissance de son État et de celle de Paris comme capitale des deux États pour deux peuples.
Hélas, Israël s’occupe avant tout de son peuple à lui. Salauds de Juifs égoïstes qui optent pour la préférence nationale : c’est bien la preuve qu’ils pratiquent un apartheid d’extrême droite ! LM♦
Liliane Messika, mabatim.info