Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rejeté lundi une offre de plusieurs milliards de dollars en échange de concessions sur Jérusalem et la reconnaissance de l’unité de la ville en tant que capitale israélienne, selon un haut conseiller du président de l’AP.
« Des milliards de dollars ont été offerts au président Abbas pour parvenir à un accord sur Jérusalem afin qu’elle devienne la capitale unifiée d’Israël », a déclaré Mahmoud Habbash pendant un discours prononcé lors d’une cérémonie marquant l’anniversaire du prophète Mahomet, où Abbas et plusieurs hauts responsables de l’AP étaient présents.
« Le président Abbas leur a dit: tous les milliards de dollars dans le monde ne me feront pas abandonner un pouce du sol de Jérusalem », a rapporté le haut conseiller pour les affaires religieuses, qui n’a toutefois pas précisé qui avait fait cette prétendue offre au président de l’Autorité palestinienne.
« Nous ne sommes pas esclaves du dollar ni de l’énergie solaire », a ajouté Habbash, évoquant la récente décision prise par le Qatar de financer la centrale électrique située dans la bande de Gaza.
La direction de l’Autorité palestinienne a exprimé de fortes réserves sur l’initiative qatarie, affirmant que celle-ci encouragera le Hamas et « consolidera » la scission entre la bande de Gaza et la Cisjordanie.
The Al Aqsa mosque compound in Jerusalem’s Old CityThomas Coex (AFP/File)
Habbash a également fait remarquer que Mahmoud Abbas n’était pas le seul arabe à rejeter le plan à venir de Trump. « Certains ont affirmé que les Arabes et les musulmans avaient abandonné et vendu la Palestine », a-t-il dit.
« Certains ont également affirmé que les Arabes et les musulmans avaient abandonné les Palestiniens et les dirigeants palestiniens et qu’Israël pénétrait dans la nation arabe. Ils ont encore affirmé que l’administration américaine contrôlait désormais les Arabes, en particulier l’Arabie Saoudite », a-t-il insisté.
Or, il a rappelé que lors du sommet de la Ligue arabe tenu en avril 2018 à Dhahran, en Arabie saoudite, le roi saoudien Salman bin Abdel Aziz avait critiqué la décision de Trump de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem.
Les dirigeants arabes s’étaient également opposés à la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et avaient mis en garde contre toute mesure susceptible de modifier le statut juridique et politique de la ville.
Source www.i24news.tv
