INTERNATIONAL – Comme un parfum de Guerre froide. Samedi 20 octobre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis allaient quitter un traité vieux de plusieurs décennies et portant sur l’utilisation et le développement d’armes nucléaires de portée intermédiaire. « La Russie a violé l’accord. Cela fait des années qu’elle viole cet accord », a-t-il déclaré.
Le traité en question date de 1987, moment où il a été signé par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Et ce lundi 22 octobre, le président américain a rajouté à cette décision, en expliquant que la politique américaine en matière d’armement nucléaire allait évoluer. « Tant que les autres pays ne seront pas revenus à la raison, nous allons continuer de développer notre arsenal nucléaire », a lancé Donald Trump à la presse.
Faire entrer la Chine dans des traités internationaux
Sans prendre de pincettes, le milliardaire a très frontalement attaqué la Russie donc, mais aussi son grand ennemi du moment: la Chine. « C’est une menace pour qui vous voulez. Et ça inclut la Chine, et ça inclut la Russie, et ça inclut quiconque veut jouer à ce jeu-là. Vous ne pouvez pas faire ça. Vous ne pouvez pas jouer à ce jeu-là avec moi. »
La Russie avait réagi au cours du weekend en expliquant que les États-Unis se montraient « très irresponsables », et niant avoir violé le traité INF. Pourtant, les Américains l’accusent depuis des années d’avoir conçu des missiles pouvant être lancés depuis une structure terrestre et dont la portée dépasserait les 500km, ce qui serait contraire au traité.
Pour de nombreux observateurs, la menace et la dénonciation du traité par les États-Unis s’adresse cependant davantage à la Chine, qui n’est concernée par aucun des textes ratifiés durant la Guerre froide. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, s’est pour l’heure rendu en Russie pour tenter de négocier un nouvel accord. Il a expliqué qu’il se rendrait par la suite en Europe et en Asie.
Source www.huffingtonpost.fr