Ces jours-ci, le problème de judaïté fait la Une des journaux israéliens, et des porte-paroles politiques. Pourquoi ? Une entreprise vinicole a demandé voici peu d’avoir également la surveillance du Badats (le tribunal rabbinique de la ‘Eida ha’harédith de Jérusalem), considérée de manière très large comme étant le groupe rabbinique de surveillance de cacherouth le plus apprécié dans le monde entier. Son sérieux et son professionnalisme ne font doute.
Yikvé Barkan, qui est cette entreprise, est l’une des plus importante du pays, fondée déjà en 1889. La compagnie de boissons Tempo s’est récemment ajoutée aux actionnaires de cette entreprise.
Mais le Badats a ses règles : l’une d’entre elles est d’exiger de la part des originaires d’Ethiopie une conversion « le’houmra », dans le doute. A défaut, il est interdit à ces gens de toucher au vin, et autres incidences de leur statut particulier. En son temps, le rav Ovadia Yossef zatsal a admis que cela était inutile, mais l’ensemble des posskim et des rabbanim est d’un autre avis, et exigent une telle conversion. En tout cas, sans rentrer dans le débat, le Badats, qui dessert l’ensemble du public, se devait évidemment de respecter les avis rigoureux, et a donc exigé que l’on écarte les Ethiopiens qui n’ont pas entrepris une telle conversion de tout contact avec le vin.
Malheureusement, les média, qui ne cherchent pas à comprendre et encore moins à défendre les critères du monde de la Tora, et les politiciens pour lesquels, souvent, des attaques contre la pratique juive leur entraîne un avoir électoral important, n’ont pas daigné approfondir la question et la présenter sous un angle juste ! Il n’y a dans cette exigence aucune marque de racisme ! Il suffit, de la part de ces gens, de se présenter devant un tribunal rabbinique, de répondre aux questions et de prouver leur réelle adhésion au judaïsme, pour qu’automatiquement leur conversion soit effectuée – pour peu que ce tribunal soit convaincu de la sincérité de ces candidats.
Dommage également que les hauts responsables de la vie religieuse officielle dans le pays n’aient pas accepté de préciser que leur repère était la décision du rav Ovadia Yossef zatsal uniquement, mais que cette question fait l’objet d’un grand débat.