A en croire le blocage géographique que son compte Twitter vient de subir, il semble que la France brune n’a pas dit son dernier mot…
Né en 1949, ancien conseiller-municipal de Versailles, Henry De Lesquen s’est laissé aller à quelques déclarations d’extrême droite qu’on avait cru pouvoir oublier…
« Je suis émerveillé, écrit-il, de la longévité des rescapés de la Shoah morts à plus de 90 ans. Ont-ils vraiment vécu les horreurs qu’ils ont racontées ? » Ou : « La plantureuse S. Veil rescapée de la Shoah a 88 ans… A ma connaissance, elle va bien. » Ou encore : « Les chefs bolcheviks, en majorité juifs sont responsables de génocide. »
Résultat : son compte a été bloqué en France pour diffamation à caractère racial et négation de crime contre l’humanité. M. de Lesquen s’est particulièrement distingué en « s’émerveill[ant] de la longévité des ‘rescapés de la Shoah », souhaitant que « des millions d’immigrés-envahisseurs [soient] déportés légitimement dans des conditions humaines et pacifiques ». Entre autres choses, il veut bannir la « musique nègre » des ondes publiques et propose de raser la Tour Eiffel, considérée comme une « œuvre d’art dégénérée ».
Quant à « Twitter », n’allons pas trop vite en faire une entreprise héroïque. Si ses dirigeants ont suspendu le compte d’Henri de Lesquen, ce n’est pas parce que la société condamne ses propos antisémites, mais parce que, en les diffusant, elle tomberait sous le coup de la loi française. Notons malgré tout que la Commission européenne a signalé, mardi 31 mai, que les quatre géants des réseaux sociaux s’étaient résolus à signer un code de bonne conduite les engageant à lutter contre les propos haineux distillés en ligne sur tout le continent européen.
Quoi qu’il en soit, au classement du discours de haine, Essav n’a pas dit son dernier mot…