La crise à la frontière de Gaza a fait l’objet d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à une enquête indépendante sur les événements meurtriers de lundi dans la bande de Gaza.
Dans le projet de texte, « le Conseil de sécurité exprime son indignation et sa tristesse face à la mort de civils palestiniens exerçant leur droit à manifester pacifiquement ». Le Conseil « appelle à une enquête indépendante et transparente sur ces actions pour garantir que des comptes soient rendus ».
Toutefois, les USA ont entravé toute condamnation, et sa déléguée permanente, Nikky Haley, a pris la défense d’une manière très énergique d’Israël : « L’installation de l’ambassade à Jérusalem ne va contre aucune démarche pour arriver à la paix. Il faut se souvenir du fait que l’organisme terroriste qu’est le ‘Hamas entraine le déséquilibre dans la région, de nombreuses années avant que les Etats Unies n’aient décidé de déplacer leur ambassade… »
Elle ajoute : « C’est le ‘Hamas qui a incendié le passage Kérem Chalom, qui est l’endroit principal par lequel passent le matériel et la nourriture destinés à la Bande de Gaza. Je vous demande : auriez-vous accepté une telle conduite à votre frontière ? Aucun pays n’aurait admis un tel vandalisme !»
Mais même l’ambassadrice de l’Angleterre a fait savoir son inquiétude face au fait qu’une protestation légitime des habitants de Gaza soit utilisée par des militants, ce qui n’est pas acceptable. « Ils poussent les habitants à se précipiter sur la frontière, en leur mentant et leur disant que les soldats israéliens s’étaient enfuis ».
Mais est-ce que le monde est prêt à entendre la réalité sur ce qui se passe à Gaza ?
En attendant, un certain calme est revenu sur place, très relatif, bien que ce soit le jour de la Nakba, du « désastre palestinien », quand les Arabes ont fuit leurs maisons sur les conseils des dirigeants arabes de la région, et n’ont plus pu y revenir. Le ‘Hamas semble avoir constaté son échec dans la présente crise, et d’un autre côté, il semble bien ébranlé par la dureté volontaire avec laquelle Israël a décidé de réagir, forcée du reste par la violence dont les militants arabes ont fait preuve (merci, M. Libermann !).