Sur le chemin de l’éternité

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La parachath Be’houkotaï expose trois formes de condition pour accéder aux berakhoth promises par la Tora:

« Im be’houkotaï télékhou… – Si vous vous engagez dans Mes lois… « […] Vé-èth mitsvotaï tichmérou –…si vous respectez Mes commandements […] » « ve’assitem otam – et si vous les accomplissez ».

Or, Rachi explique que l’expression « télékhou » ne désigne pas le simple fait d’accomplir les mitsvoth, puisque ce n’est que de cela qu’il s’agit. Il faut donc comprendre ce verbe en lui ajoutant une signification plus profonde, à savoir : « Oeuvrez assidûment à [l’étude de] la Tora […] afin de les respecter et de les accomplir. ».

La valeur de nos mitsvoth repose en fin de compte sur le tikoun haMidoth

Il existe donc une dimension essentielle au respect de la Tora et à son accomplissement –, c’est le fait de s’engager dans les lois divines, c’est-à-dire de suivre le bon chemin. Comme l’enseigne la Michna de Avoth/Maximes des Pères (2, 4) :

« Fais en sorte que Sa volonté soit la tienne, afin que ta volonté puisse être conforme à la Sienne. ».

La valeur de nos mitsvoth est ainsi proportionnelle au sens qu’on donne à ses actes de tous les jours, car : elle repose en fin de compte sur le tikoun haMidoth. C’est donc ici que se jouent d’une part, l’équilibre des berakhoth ou des kelaloth, et d’autre part, le lien réussi entre le corps et l’âme, faisant d’un être humain un lieu possible pour le dévoilement de la Tora.

La vie d’un homme dans son accomplissement des mitsvoth est proportionnelle à son engagement vis-à-vis d’elles

Voilà ce que l’on peut lire dans le commentaire du Ramban sur ce verset de la parachath A’haré moth : « Vous respecterez Mes lois et Mes commandements, parce que l’homme qui les accomplit obtient, par eux, la vie » (Vayikra/Lévitique 18,5).

« Sache, écrit-il, que la vie d’un homme dans son accomplissement des mitsvoth est proportionnelle à son engagement vis-à-vis d’elles.

« A) Quiconque fait les mitsvoth sans une intention pure, mais uniquement dans le but d’en recevoir une récompense, vivra de longs jours dans ce monde-ci, dans la richesse et dans la gloire. C’est à son sujet qu’il est dit : « « Et à sa gauche, la richesse et l’honneur » » (Michlé/Proverbes 3,16), comme cela est expliqué [Chabbath 63a] : « A sa gauche », sous-entendu : ceux qui l’utilisent en retireront honneurs et richesses » ».

« B) De même, si on accomplit les mitsvoth dans le but d’en retirer une récompense dans le monde futur en agissant dans la crainte et le respect, on méritera de se garder du jugement des impies, et l’âme sera liée au Bien.

« C) Par ailleurs, si on réalise les mitsvoth par amour, comme il se doit, conformément aux lois de ce monde, comme cela est décrit dans la parachath Be’houkotaï [26,5] : « Le battage de vos grains se prolongera jusqu’aux vendanges… », on méritera alors une bonne vie dans ce monde-ci, conformément aux règles qui y ont cours, et dans le monde futur, ce mérite sera parfait.

« Les enfants du monde futur

« D) Quant à ceux qui ont quitté les affaires de ce monde et ne s’y intéressent plus, comme s’ils n’avaient eux-mêmes plus de corps, eux dont toutes les pensées sont tournées vers leur Créateur, comme Eliahou s’attachant de tout son être au Nom glorieux, ils vivront pour l’éternité avec leur corps et leur âme, comme cela ressort des versets à propos d’Eliahou, et comme cela nous a été transmis à travers les Midrachim. Ces hommes-là sont appelés les enfants du monde futur ;, ce sont eux qui se relèveront lors de la résurrection des morts ».

  1. I. RUCK, à partir d’un enseignement du rav Ya’akov Poultorak zatsal

 

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