La présente balade nous mènera à l’extrémité ouest de la ville de Jérusalem, dans les deniers conforts des monts de Judée, avant de rentrer dans la capitale. En prime, au moins quatre sources !
Nous avons commencé notre promenade par le Gan ha’hayoth hatanakhi (le zoo de la ville, composé d’animaux référés dans la Tora – l’une des grandes attractions locales pour les enfants), en avançant dans le parking. Au bout, un chemin forestier continue vers l’ouest, avec diverses pancartes indiquant la direction du ‘Ayin Lavan.
A dire vrai, un autre accès est possible, du haut de Guiva’th Massoua, mais il est plus difficile à trouver. Le zoo, lui, est, bien sûr, parfaitement localisable. Divers bus y mènent.
Le na’hal lui-même porte le nom de « na’hal Lavan », le wadi blanc. Au bout d’un bon kilomètre de marche, dont une partie passe à côté du chantier de construction d’un aquarium pour le zoo, nous nous approchons de la source, et voyons sur notre droite de nombreuses entrées de sites funéraires dans la montagne. Elles datent du Second Temple, quand, visiblement, une grande agglomération se dressait dans cette zone.
Le ‘Ayin Lavan est facilement accessible, mais nous réserve une petite déception : l’eau n’est pas blanche du tout, mais fort verte…
Pour continuer, nous pouvons redescendre vers le chemin forestier emprunté auparavant, marqué par un signe bleu, ou monter encore quelques dizaines de mètres, pour trouver un chemin carrossable, réservé aux bicyclettes – et autorisé aux piétons que nous sommes. Nous poursuivons sur un nouveau kilomètre fort agréable, nous offrant une belle vue sur la région. On voit en particulier, dans le fond de la vallée, le chemin de fer et, assez souvent, des trains qui y passent. Sur le bas de la colline d’en face, nous pouvons discerner les restes archéologiques récemment fouillés de Kfar ‘Hinia.
Nous arrivons à une croisée de chemins, et prendrons sur notre droite la route qui monte. Nous trouverons un sentier forestier qui s’ouvre sur la gauche. Si avant de l’emprunter, nous montons sur le côté droit du chemin, nous pourrons y distinguer les restes du village arabe du nom de Waladja, détruit en 1948 (puis reconstruit sur la colline d’en face. Il a attiré l’attention voici quelques années, du fait qu’il ait été partiellement rebâti en territoire israélien. Cette section a été détruite).
Le chemin utilisé nous mène au maayan Itamar, une source comprenant une salle intérieure d’accès un peu difficile, dans laquelle l’eau s’accumule avant de sortir à l’extérieur. En remontant environ 40 mètres plus haut sur le chemin, nous arrivons à une autre source, à peu près sèche – autrefois, plus salée que les autres. Elle comprend une salle basse d’environ 10 mètres.
Nous allons poursuivre la montée vers la route entre Aminadav et Ora, en suivant le chemin marqué en bleu, qui grimpe en parallèle. Nous pouvons voir une source dénommée, non sans faire sourire, « ‘eyin od milvado », assez récente. Elle semble dater du temps de la construction de la voie ferrée de la vallée.
En continuant à grimper, une autre source d’eau s’appelle, là aussi avec humour, « ‘eyin kemo bamba » (le bamba étant une friandise pour jeunes connue dans le pays), ou « ‘ayin Sif ».
Entre ces sources, le sentier peut être assez difficile.
Nous poursuivons notre chemin jusqu’à la route, à partir de laquelle nous pouvons aller jusqu’à Qiriath Mena’hem, où passent les bus en direction de la ville, en provenance de l’hôpital Hadassa Ein Karem.
Cette belle promenade prend une heure et demie, mais, bien sûr, il faut aussi compter le temps d’arriver à son point départ, puis aux arrêts de bus pour le retour. •