À la fin de la troisième semaine du mois de janvier, cela fera un an que Donald Trump est à la tête des États-Unis.
À de très rares exceptions près, les commentateurs français se refusent toujours à comprendre qui il est, ce qu’il fait et quelles sont les lignes directrices de sa politique intérieure et de sa politique étrangère.
J’ai expliqué tout cela dans un livre, La Révolution Trump ne fait que commencer*, mais il semble que les commentateurs français ne l’ont pas lu et préfèrent continuer à recopier les inepties qu’ils trouvent dans le New York Times et le Washington Post.
Redisons, dès lors, ce qui doit l’être.
- Donald Trump est un homme d’affaires qui a géré avec succès une entreprise présente sur les cinq continents, et valant plusieurs milliards de dollars pendant plus de quatre décennies (ce qui est plus difficile que d’écrire un article dans un journal), avant de considérer que son pays était en danger et devait être sauvé de la perdition.
- Il a choisi de se présenter à l’élection présidentielle pour être élu et pour mener une opération de redressement. Il a conçu un programme économique et géopolitique en concertation avec quelques-uns des meilleurs esprits américains.
- Il a gagné grâce à une stratégie électorale lucide et remarquable, en éliminant, du côté républicain, seize politiciens expérimentés, en terrassant la machine Clinton-Obama-grands médias, et en annonçant d’emblée qu’il allait gagner en l’emportant dans des Etats réputés impossibles à gagner par un candidat républicain (Michigan, Pennsylvanie, Wisconsin).
Il s’efforce depuis son entrée en fonction de mettre son programme en œuvre. Il a, malgré les obstacles, et le harcèlement de ses multiples ennemis (démocrates, establishment républicain, grands médias, gauchistes, Etat profond, pseudo-conservateurs) d’ores et déjà accompli immensément.
Sur un plan intérieur, il a voulu et veut, après huit années d’une présidence qui a soutenu des organisations criminelles, telles que Black Lives Matter, remettre de l’ordre à l’intérieur des États-Unis, ce qui implique de redonner confiance à la police et à la justice, et de redonner du dynamisme à l’économie.
La remise en ordre à l’intérieur du pays est en cours, même si le New York Times, le Washington Post, et la plupart des commentateurs français ne le disent pas. La police sait qu’un Président qui la respecte est en place et fait son travail. La criminalité recule. Les gangs les plus importants, tels le MS 13, sont démantelés ou en voie de l’être. Quand bien même des juges gauchistes mis en place sous Obama sont toujours là, de nombreuses nominations ont été effectuées par Donald Trump, et la justice fédérale recommence peu à peu à faire son travail elle aussi. La nomination du juge Gorsuch à la Cour Suprême a assuré que celle-ci restera du côté de la préservation de la Constitution et du Bill of Rights.
L’économie a redémarré. La croissance atteint ou dépasse nettement trois pour cent en rythme annuel (ce qui n’était pas arrivé depuis plus de neuf ans). Le chômage indique désormais une situation de plein emploi et atteint son niveau le plus bas depuis dix-sept ans, 4 pour cent (chiffre qui correspond au chômage frictionnel, constitué par le temps consacré par une personne pour passer d’un emploi à un autre). Une vague de déréglementation sans précédent est enclenchée. La réforme fiscale la plus profonde depuis les années Reagan vient d’être votée, et tout en baissant nettement les impôts de toutes les familles et tous les individus, elle baisse plus nettement encore les impôts sur les entreprises, ce qui favorise investissements, innovations et créations d’emploi. Elle a inclus l’abolition de l’Obamacare, système d’assurance santé monolithique et coûteux, en rétablissant la liberté de s’assurer et de choisir son assureur. La production d’énergie a été relancée et débarrassée des restrictions et asphyxies mises en place sous Obama, et la sortie des Etats-Unis des accords de Paris sur le «climat» avait ce but : le pays est énergétiquement indépendant, et devient exportateur d’énergie. Les accords commerciaux et financiers liant les Etats-Unis au reste du monde sont en cours de renégociation aux fins qu’ils servent au mieux les intérêts américains.
Donald Trump, ce doit être rappelé face aux désinformateurs, n’a jamais été protectionniste. Il entend créer des rapports de force dans les relations commerciales internationales : c’est ce que font les hommes d’affaires. C’est ce qu’il fait.
La police des frontières fait à nouveau pleinement son travail, et l’immigration clandestine recule très nettement. Il y a une diminution de soixante-dix pour cent de l’entrée d’immigrants clandestins dans le pays aujourd’hui. Les immigrants clandestins auteurs de crimes et délits sont systématiquement arrêtés et expulsés. Le financement fédéral versé aux villes sanctuaires a été interrompu.
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Sur un plan international, Donald Trump entend aussi remettre de l’ordre, et revenir à un ordre du monde où les États-Unis assument leur rôle de principale puissance du monde libre et de principal défenseur de la liberté.
Cela implique de soutenir et récompenser les amis des États-Unis et de faire face et de punir les ennemis des États-Unis, ce qui, par-delà les fluctuations, a été la ligne directrice de la politique étrangère des États-Unis jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Barack Obama.
Ce qui en découle est la volonté d’endiguer la Corée du Nord, et le récent voyage de Donald Trump en Asie avait essentiellement ce but.
N’en déplaise aux aveugles volontaires, ce voyage a été un succès.
Le Japon et la Corée du Sud ont compris qu’ils pouvaient compter sur les États-Unis face au danger, et le discours prononcé par Donald Trump à Séoul a été un discours majeur.
Donald Trump a demandé à la Chine de Xi Jinping de contribuer à asphyxier le régime nord-coréen et a fait jouer des arguments économiques. La Chine a un besoin vital du marché américain et Donald Trump le sait. L’asphyxie du régime Kim Jong-Un est en cours, même si la Chine (et la Russie) ne respectent pas encore pleinement leurs promesses. Le but est de réfréner le régime, de l’empêcher d’être menaçant. Cela ne peut se faire par la guerre, Donald Trump le sait et n’utilisera les moyens militaires qu’en dernière extrémité. Cela peut se faire par la pression. La pression est exercée. Le discours de Donald Trump vis-à-vis de la Corée du Nord a été un discours de dissuasion dirigé non seulement vers Kim Jong Un, mais aussi vers la Chine et la Russie, qui ne veulent pas d’une guerre en Corée, et voient, bien sûr, d’un mauvais œil le réarmement massif du Japon et de la Corée du Sud décidé par Donald Trump.
Les étapes vietnamiennes et philippines du voyage de Donald Trump en Asie avaient pour but de circonscrire la volonté chinoise de mainmise sur le trafic maritime en Asie orientale. La volonté chinoise est freinée.
Au mois de mai dernier, Donald Trump avait fait un voyage qui l’avait conduit à Riyad et à Jérusalem.
L’objectif, dans ce cas, était d’endiguer l’Iran.
Donald Trump entendait mettre en place à cette fin une coalition regroupant les pays sunnites, avec pour chef de file une Arabie Saoudite rompant avec l’islam radical, et ouvrant les perspectives d’une alliance entre pays sunnites et Israël.
La révolution en cours en Arabie Saoudite, menée par Mohamed ben Salman prince héritier du trône, est la suite logique de ce voyage. L’alliance entre pays sunnites et Israël s’esquisse. La reconnaissance de Jérusalem, capitale d’Israël, par Donald Trump, s’est faite avec l’accord de l’Arabie Saoudite et de quarante pays sunnites. Les seuls soutiens qui restent à l’Autorité Palestinienne, isolée et radicalisée, sont l’Iran et la Turquie, qui sont sous le contrôle de la Russie de Poutine, qui ne veut pas d’une guerre au Proche-Orient. Outre l’Iran et la Turquie, l’Autorité Palestinienne est aussi soutenue par l’Europe occidentale.
En fin stratège, Donald Trump n’a pas voulu de confrontation avec la Russie, et considère que la Syrie est un pays sous la coupe conjointe de la Russie et de l’Iran.
Il laisse la Syrie à la Russie, mais lui demande de contribuer à l’endiguement de l’Iran et de la Turquie, et c’est ce que fait Vladimir Poutine.
Sachant que l’Iran est le danger principal au Proche-Orient, Donald Trump a commencé à faire sortir les Etats-Unis du désastreux accord de juillet 2015, remis en place des sanctions économiques contre le régime des mollahs, et averti les entreprises occidentales envisageant d’investir en Iran du risque qu’elles soient frappées par des sanctions américaines, ce qui fait que nombre d’entre elles ont reculé. Il a tenu des discours dissociant le régime des mollahs de la population iranienne, et a dit a celle-ci qu’il était légitime qu’elle espère mieux que l’oppression qu’elle subit depuis quatre décennies. Le soutien moral que Donald Trump apporte aux Iraniens insurgés aujourd’hui est la suite logique. Donald Trump sait qu’a l’époque d’internet ses discours sont écoutés en Iran. Il a voulu la déstabilisation du régime des mollahs et l’a anticipée. Elle est là, pleinement visible.
N’en déplaise aux aveugles volontaires, là encore, les effets du voyage de Donald Trump au Proche-Orient en mai dernier sont féconds. Ce qui se passe au Proche Orient et en Iran aujourd’hui découle de ce voyage et de discours tel celui tenu par Donald Trump aux Nations Unies il y a un peu plus de deux mois.
Donald Trump, ce doit être rappelé face aux désinformateurs, n’a jamais été isolationniste.
Il veut «la paix par la puissance», une formule qu’il a empruntée à Ronald Reagan lui-même.
La paix s’établit moins vite que le redressement économique d’un pays. Mais la paix par la puissance avance. La carte géopolitique du monde se transforme de manière très positive.
Les ennemis des Etats-Unis et les ennemis de la liberté voient leurs ambitions freinées et nettement ébranlées.
L’Europe elle-même est concernée par la stratégie de Donald Trump.
Le discours tenu par Donald Trump à l’OTAN était destiné à exiger que les pays membres de l’OTAN contribuent davantage à leur propre défense et sortent de leur position d’assistés comptant sur la défense américaine sans payer leur dû : plusieurs pays ont d’ores et déjà commencé à aller dans le sens défini par Donald Trump. Le discours tenu il y a quelques mois par Donald Trump à Varsovie s’adressait à toute l’Europe centrale. Les gouvernements de celle-ci défendent leur civilisation, refusent l’islamisation que Bruxelles veut leur imposer, et refusent plus largement les directives de Bruxelles. Il se dessine une division entre-deux Europes : une Europe des nations que défend Trump, et c’est celle de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque, de la Slovaquie, de la Roumanie, de la Bulgarie, des pays baltes, celle que rejoint l’Autriche avec son nouveau gouvernement, et une Europe occidentale enlisée dans l’apaisement, celle de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni, de la Belgique, des Pays-Bas et de la Scandinavie.
On peut ajouter à tout cela le renforcement considérable de l’armée américaine grâce au vote de programmes d’armements supplémentaires et au changement des règles d’engagement, le retrait des Etats-Unis de l’UNESCO, institution antisémite privée ainsi d’environ le quart de son financement, le commencement de coupes nettes dans le financement américain de l’ONU, la suppression programmée de l’aide financière américaine à l’Autorité Palestinienne et à des régimes continuant à financer le terrorisme islamique.
Dans les milieux du journalisme et de l’édition en France, le refus forcené de comprendre est en situation de domination absolue
Ce que Donald Trump a accompli en sa première année de présidence est absolument remarquable.
C’est d’autant plus remarquable qu’il a fait face à des obstacles, et au harcèlement de ses multiples ennemis.
Vous ne saurez rien de ce que Donald Trump a accompli si vous lisez la presse française, car les commentateurs français, à d’infimes exceptions près, ont choisi de ne pas le dire.
J’envisage toujours d’écrire un livre appelé Ce que veut Trump, parce qu’un article ne peut tout expliquer, parce que c’est une mutation du monde qui s’esquisse et parce que oui : la révolution Trump ne fait que commencer.
Je n’écrirai le livre que si j’obtiens des conditions lui permettant d’avoir un impact.
Dans la France telle qu’elle est, obtenir ces conditions sera très difficile, peut être impossible.
Dans les milieux du journalisme et de l’édition en France, le refus forcené de comprendre est en situation de domination absolue, et il existe une ligne officielle et omniprésente : Donald Trump doit être présenté comme un crétin dangereux.
Cette ligne officielle et omniprésente signifie que ceux qui lisent seulement le français et ne prennent leurs sources que dans les grands médias ne sont plus informés. C’est d’une gravité absolue.
© Guy Millière pour Dreuz.info