Le procureur argentin Alberto Nisman retrouvé mort après avoir accusé l’ex-présidente Cristina Fernandez de Kirchner d’avoir cherché à étouffer le rôle de l’Iran dans l’attentat commis contre un centre communautaire juif en 1994 a été assassiné, a conclu un magistrat.
Le juge Julian Ercolini dit avoir recueilli suffisamment de preuves pour affirmer que le procureur Nisman ne s’est pas suicidé en se tirant une balle dans la tête et qu’on lui a au contraire tiré dessus.
« La mort de Nisman n’a pas pu être un suicide », a écrit Julian Ercolini dans ses conclusions.
« Je suis convaincu que le responsable politique (de l’assassinat de Nisman) est l’ex-présidente de l’Argentine Cristina Kirchner », a affirmé mercredi le journaliste à l’origine de la révélation de l’affaire, Damian Pachter, à i24NEWS
Damien Pachter, journaliste pour i24NEWS, est le premier à avoir révélé l’histoire du meurtre du procureur en s’appuyant sur des découvertes récentes. Il par ailleurs été contraint de quitter l’Argentine pour Israël par crainte pour sa sécurité.
Bien qu’il soit « difficile » et « matériel » de connaître le nom de l’assassin, a estimé M. Pachter, la culpabilité de Mme Kirchner ne fait pas de doute.
Soupçonnée d’avoir voulu étouffer la possible implication de Téhéran dans un attentat qui a visé en 1994 un bâtiment abritant des associations juives, Cristina Fernandez de Kirchner, désormais sénatrice, a été inculpée début décembre pour trahison.
L’attentat de Buenos Aires a tué 85 personnes en 1994. S’il n’a jamais été revendiqué, des soupçons se portent sur l’Iran et sur son allié chiite libanais, le mouvement Hezbollah.
Le procureur Nisman avait déposé un acte d’accusation contre Kirchner le 14 janvier 2015, révélant un réseau iranien présumé qui exploitait un canal diplomatique caché avec des représentants du gouvernement par des intermédiaires. A peine 96 heures plus tard, Nisman était mort.
« Pour la première fois en 3 ans, nous avons la possibilité d’espérer de voir avancer les choses dans la société argentine, mais aussi dans le système politique et judiciaire », s’est réjoui le journaliste Damian Pachter sur i24NEWS.
« Quelque chose commence à être en mouvement, les choses commencent à changer depuis décembre 2015 avec le nouveau gouvernement », a-t-il ensuite noté.
Source www.i24news.tv