Le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn a semblé minimiser les « détails secondaires » de la controverse qui entoure la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël, tout en appelant à un front uni avec Washington contre les « théo-fascistes » que sont les Iraniens.
« Cela ne sert à rien de se disputer avec les États-Unis sur des détails secondaires quand, ensemble, nous luttons contre le danger clair et présent que représente la république théo-fasciste islamique », a tweeté le Sheikh Khalid Bin Ahmed Al-Khalifa, en langue anglaise.
Le ministre du Bahreïn n’a pas nommément évoqué Jérusalem dans son tweet, mais sa déclaration coincide avec la menace lancée par Trump de couper les aides financières aux pays qui voteraient en faveur de la résolution annulant sa reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, lors du vote prévu à l’Assemblée nationale de l’ONU ce jeudi.
« Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous », a tempêté le président américain à la veille du vote. « Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup. Peu importe ».
Le président a ajouté que « les gens en ont marre des États-Unis, ceux qui vivent ici, nos citoyens qui aiment ce pays, ils en ont marre que ce pays soit exploité, et nous n’allons pas nous laisser faire plus longtemps ».
Le Bahreïn a reçu une aide de 6,6 millions de dollars d’aide de la part des États-Unis en 2017.
Mardi, l’ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley a indiqué que les Etats-Unis « prendront les noms » des pays soutenant un projet de résolution qui rejette la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne et qui sera soumis au vote de l’Assemblée générale jeudi.
Si la déclaration du ministre des Affaires étrangères du Bahreïn faisait effectivement référence à Jérusalem, il s’agirait d’une exceptionnelle reconnaissance de la part d’un pays arabe, que la question palestinienne a moins d’importance que l’influence grandissante de l’Iran.
Khalifa n’a pas souhaité réagir sur ces propos.
Dans un discours prononcé le 6 décembre depuis la Maison Blanche, Trump a défié les mises en garde du monde entier, déclarant qu’après de nombreux échecs pour parvenir à la paix, une « nouvelle approche » s’imposait.
Sa décision de reconnaître Jérusalem comme siège du gouvernement israélien est, dit-il, fondée sur la réalité. Il a également annoncé qu’il transférait l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, mais n’a pas donné de date pour ce transfert.
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