La veuve de Louis-Ferdinand Céline a autorisé la réédition de trois terribles pamphlets antisémites de son époux. Une information confirmée par « L’Express ».
C’est une petite révolution dans le monde de la littérature. Lucette Destouches, la veuve de 105 ans de Louis-Ferdinand Céline, a autorisé la réédition d’une œuvre polémique. Cette information révélée par le site d’extrême droite L’Incorrect a depuis été confirmée par L’Express. Si elle s’y était toujours opposée, elle est finalement revenue sur sa décision. De son vivant, son époux avait refusé cette réédition des pamphlets parus en 1937, 1938 et 1941.
D’après L’Express, il s’agira d’un volume qui regroupera Bagatelles pour un massacre, L’École des cadavres et Les Beaux draps. Ce volume, publié aux éditions Gallimard, devrait s’intituler Écrits polémiques et sortir en mai 2018. L’hebdomadaire ajoute que ce livre pourrait paraître dans Les Cahiers de la N.R.F ou hors collection. Avant d’ajouter : « Le préfacier devrait être Pierre Assouline, grand spécialiste du sujet. » Comme le rappelle L’Express, cette œuvre de Céline devait tomber dans le domaine public en 2031. Il ne faudra donc pas attendre cette date pour pouvoir se le procurer légalement, actuellement l’ouvrage s’échange sous le manteau.
Une raison financière
Dans les autres pays francophones, la réédition des pamphlets avait déjà été autorisée. En effet, L’Express rappelle que le volume est en vente au Québec depuis 2012. « Des petits malins en remplissaient leurs valises au Québec avant de les revendre au prix fort en France, ce qui était pourtant officiellement interdit », écrit le site qui explique également que Gallimard envisagerait de publier les pamphlets avec d’autres textes célèbres de l’auteur comme A l’agité du bocal et Hommage à Zola.
Au-delà de l’argument littéraire, L’Express avance une autre raison. L’état de la veuve de Louis-Ferdinand Céline nécessite une assistance médicalisée permanente, ce qui a un coût financier élevé que les droits d’auteur des livres proches pourraient ne pas combler.
Source www.lepoint.fr