Il aura fallu attendre 2014 pour que la Knesset adopte une loi fixant au 30 novembre de chaque année la commémoration de l’expulsion et de l’exode des Juifs des terres d’Islam.
Cette date, non choisie au hasard, correspond aux émeutes anti-juives qui ont éclaté à Aden au Yémen au lendemain du vote de l’ONU sur la partition de la Palestine mandataire.
Les autorités israéliennes s’activent d’ailleurs en coulisse pour réparer une blessure historique: restituer les biens des Juifs originaires des pays arabes.
Avant la création de l’Etat d’Israël, près de 900.000 Juifs vivent sur les terres musulmanes d’Egypte, d’Irak, du Yemen, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie ou de Libye. Une présence millénaire qui s’achève avec la montée du nationalisme arabe dans les années 30.
Les Juifs sont alors victimes de massacres et de pogroms orchestrés par les autorités officielles: c’est le cas en Egypte, où une bombe explose en 1948 en plein cœur du quartier juif du Caire. Bilan : 70 morts et plus de 200 blessés. Au Maroc, 44 Juifs sont tués dans des manifestations organisées à Oujda et Jerada.
Aux actes de violences s’ajoutent les lois d’exceptions mises en place par les gouvernements. Que ce soit en Egypte, en Irak ou en Syrie, les Juifs sont victimes de discrimination juridique, de séquestration et de spoliation économique forcée.
Une oppression administrative qui contraint les Juifs égyptiens, irakiens ou syriens à quitter leur pays sans biens ni ressources pour rejoindre l’Etat d’Israël, fraîchement créé. Un exode forcé interprété comme un acte de trahison par les autorités de ces pays. Ils se voient alors déchus de leur nationalité. Leurs propriétés sont saisis.
Les Juifs originaires d’Algérie ou de Tunisie sont eux contraint d’abandonner propriétés et commerces après l’arrivée au pouvoir des indépendantistes musulmans au début des années 60.
Au total, près de 650.000 Juifs issus des pays arabes ont immigré vers Israël entre 1948 et 1962.
D’après un rapport universitaire, la somme des biens saisis avoisinerait les 20 milliards de dollars.
Les récents rapprochements opérés par le Premier ministre Netanyahou avec les pays arabes pourraient accélérer le processus de restitution.
Source www.i24news.tv