La communauté juive d’Italie a lancé en grande pompe une traduction du Talmud en italien, à l’occasion de la parution du premier tome, celui consacré à Roch haChana. Les officiels les plus importants étaient présents, face au Grand rabbin de Rome, Riccardo Chemuel Di Segni, qui a présidé ce projet.
Ce volume a mis six ans pour voir le jour, avec l’aide de divers Talmidé ‘Hakhamim des Yechivoth israéliennes.
Le Grand rabbin a insisté sur la part que l’Italie a eue dans les commentaires et la publication du Talmud à l’époque. On doit par exemple une analyse très fournie des textes au Aroukh, originaire de ce pays. Par ailleurs, c’est là qu’est née la première édition du Talmud.
Le rav Pin’hass Goldschmidt, de Moscou, président du comité des rabbins européens, rappelle dans son introduction à ce premier tome que l’étude du Talmud forme l’identité du peuple juif. Il cite le Juif renégat Heinrich Heyne, qui a quitté notre foi pour une place dans la société des nations. Il avait qualifié le Talmud de « cathédrale des Juifs », pour insister sur le fait que cette sagesse forme l’élément le plus important entravant leur assimilation (le Netsiv précise lui aussi cela dans son commentaire du ‘Houmach). C’était l’évidence, de même, parmi les hommes de religion au Moyen-Age, qui ont tant œuvré pour faire brûler le Talmud sur la place publique.