Yad leA’him : Le lendemain elle a demandé à réciter « modé ani »

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Le soir elle a refusé de lire « la prière des Juifs » et le lendemain matin elle a demandé à réciter « Modé Ani …»

Yad Lea’him a organisé deux camps d’été séparés dans le nord du pays pour les filles et fils des rescapées.

Dans le cadre de la relation constante et profonde tissée entre Yad Lea’him et les rescapées sauvées avec leurs enfants des villages arabes, au cours du mois d’août, deux camps de vacances uniques en leur genre ont été organisés par l’organisme. Des dizaines de garçons et de filles y ont participé, fils et fils de rescapées suivies à long terme par Yad Lea’him.

Les camps de vacances se sont déroulés dans le nord du pays. De nombreuses activités et attractions ont été organisées, parmi elles du kayak, une excursion à Tel Dan, des discussions tard dans la nuit, des quizz difficiles, etc.

L’une des caractéristiques les plus importantes de chacun des deux camps, qui ont eu lieu à des moments distincts, était la sécurité maximale, pour des raisons évidentes.

Compte tenu du contexte familial complexe duquel sont issus les enfants, l’accent a été mis sur les activités thérapeutiques, juives et éthiques qui leur fournissent un soutien et une force de vie, compte tenu des difficultés auxquelles  ils font face. Il est question d’enfants qui il y a peu vivaient encore dans des villages arabes et dans un environnement musulman.

Le but de l’élaboration de ces camps de vacances était également d’alléger le fardeau des mères et de leur permettre de jouir de quelques jours de vacances.

Le renforcement de l’identité juive des enfants qui ont grandi dans un environnement musulman a été soulevé à plusieurs reprises durant chacun des deux camps, en particulier parmi ceux qui ont été récemment délivrés. Les enfants ont émis à plusieurs reprise le désir de comprendre, ont posé des questions et ont reçu des réponses, un par un.

Dans le camp des garçons, des tests spéciaux et stimulants sur le judaïsme ont été organisés sur des écrans géants pour  les jeunes survivants. Une prière émue et spéciale organisée sur le tombeau de rabbi Meir Ba’al Haness à Tibériade a constitué l’un des moments les plus émouvants.

Le fait que le camp ait eu lieu dans le village de Yavniel a conduit de nombreux résidents de la communauté à se joindre aux offices de prière du camp. Les résidents étaient ravis de voir de leurs propres yeux le fruit des sauvetages de Yad Lea’him, ces enfants adorables qui, jusqu’à il y a quelques mois, étaient éduqués comme des arabes. Aujourd’hui, ils vivent comme des Juifs à tous points de vue.

Après la fin du camp des garçons et leur retour à la maison a commencé le camp des filles. Mme S. Kostelitz, la coordinatrice du camp a rapporté cette émouvante anecdote : « Cela s’est passé une nuit au moment du coucher. J’ai dit le Chema’ avec les filles, qui étaient allongées, fatiguées mais contentes, dans leur lit. L’une des fillettes m’a alors dit qu’elle n’avait pas le droit de lire les prières des Juifs, puisqu’elle était musulmane.

« Je me suis arrêtée de respirer. Ses voisines de lit ont été surprises de ses propos », raconte Mme Kostelitz, qui s’est dépêchée reprendre ses esprits pour ne pas perdre contenance. « En vérité, nous n’avons pas l’habitude d’entendre ce genre de paroles dans la bouche d’une enfant qui sort tout juste d’un sauvetage et qui s’apprête à entamer une nouvelle vie. Elle avait été délivrée avec sa maman quelques semaines auparavant. Sa participation au camp de vacances était censé renforcer son identité juive et lui donner de l’assurance en lui montrant qu’elle n’était pas seule car d’autres enfants étaient dans la même situation.

Mme Kostelitz a ajouté : « C’était une occasion en or pour ouvrir le dialogue avec les fillettes sur la réalité de leur identité juive. Nous avons parlé du fait qu’un Juif est juif pour l’éternité et que D’ attend que tous ses enfants rentrent à la maison, tout comme le fait un père. Le matin, après le lever, cette même fillette m’a abordée et m’a demandé de lui apprendre comment se laver les mains et comment réciter Modé ani. Je n’ai pas pu contenir mon émotion ».

«Durant les activités, décrit la coordinatrice, on pouvait voir l’influence du camp sur ces enfants qui portent un poids lourd sur les épaules. L’ambiance particulière leur a permis de s’ouvrir. Elles ont partagé leurs peurs mais aussi leurs aspirations et leurs attentes ».

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