Les autorités israéliennes ont émis une directive au mois de juin demandant aux agents de police ainsi qu’aux garde-frontières d’interdire systématiquement l’entrée des visiteurs liés aux activités du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), a rapporté jeudi le quotidien Haaretz.Cette directive vient à la suite d’une loi votée au mois de mars à la Knesset (Parlement israélien) interdisant l’accès à Israël aux partisans de son boycott international.La loi interdit l’entrée en Israël à tout individu qui appelle au boycott de l’Etat hébreu ou qui représente une organisation qui soutient de telles actions, sauf autorisation exceptionnelle délivrée par le ministère de l’Intérieur.Le projet de loi avait été approuvé en première lecture au mois de novembre dernier, et les deuxième et troisième lectures devaient avoir lieu fin janvier, avant d’être repoussées au mois de mars.
En décembre, une activiste anti-israélienne s’était vue refuser l’entrée sur le territoire israélien.
L’activiste en question, Isabelle Piri, originaire du Malawi, est membre du Conseil œcuménique des Eglises (COE), une organisation à l’origine du programme EAPPI (Programme œcuménique d’accompagnement en Palestine et Israël), qui vise à « fournir des informations fiables et à jour sur la situation d’occupation », comme l’indique leur site internet.
Selon la loi, le BDS représente le « nouveau front de la guerre contre l’Etat d’Israël, qui a empêché le pays de se préparer comme il se doit. Cette législation vise à empêcher les personnes ou les représentants d’entreprises, de fondations ou d’associations appelant au boycott d’Israël d’agir au sein du territoire de l’Etat d’Israël pour promouvoir leurs idées. »Source www.i24news.tv/fr