Ill : Tamim ben Hamad Al Thani, émir du Katar depuis 2013.
Certains Etats arabes, dont l’Egypte, l’Arabie saoudite, les Emirats, Bar’hein et le Yémen, ont annoncé qu’ils rompaient leurs relations avec Katar, car ce dernier se pose en support du terrorisme. L’Arabie saoudite s’est exprimé avec grande force contre cette conduite, en particulier du fait que les Frères musulmans, Daech et El Kaïda reçoivent des fonds en provenance du Katar, et que la chaine d’information de ce pays présente les positions de ces groupes de terrorisme extrémistes. Al Djazira, en effet, émet à partir du Katar. S’ajoute à cela le fait que divers dirigeants de ces groupes peuvent s’installer sans problème au Katar, et que, finalement, ce pays a des relations normales avec l’Iran.
Nul doute que la nouvelle conduite de l’administration américaine face au terrorisme musulman n’est pas sans avoir eu de l’influence sur cette étonnante prise de position. Du temps d’Obama, qui a visé à se rapprocher de l’Iran au détriment de l’Egypte et de l’Arabie saoudite, encourageant ce pays bien qu’il soit l’un des soutiens essentiels du terrorisme mondial, il n’eut pas été pensable de voir un tel mouvement prendre forme. Mais à présent, quand elles trouvent un appui à Washington, qui ne se gêne pas pour critiquer le terrorisme et pour s’en prendre à l’Iran, ce pays qui finance un ensemble d’organismes criminels, il leur est plus facile de créer un tel front, quand Katar, ce petit pays riche, n’est en réalité qu’un point de passage pour tous les fonds que l’Iran tient à faire parvenir à ces organismes.
On peut critiquer Trump, vérifier l’existence de liens avec la Russie, dire ce qu’on veut, mais on ne peut pas ignorer que son élection a une influence déjà formidable sur ce qui se passe au Moyen Orient. Ces pays arabes modérés – de manière relative, bien entendu – ont vu que les Etats Unis les ont abandonnés, au profit d’un accord douteux avec l’Iran, donnant à ce pays dangereux une légitimité redoutable – ces pays voient à présent que le vent a changé de direction, et le Président américain en est l’évident instigateur.
On ne peut que s’en réjouir.
PS : Israël entretient d’excellentes relations avec le Katar. Arkia en particulier œuvre face à la compagnie aérienne du Katar. Que va faire Israël ? Pour l’instant, tout reste normal. Arkia ne pense pas changer de conduite. Et, en effet, depuis quand Israël se soumettrait-elle à une excommunication arabe ?…
