Un membre de l’extrême droite en Estonie, Georg Kirsberg, s’est prononcé mercredi pour la dépénalisation du négationnisme, ajoutant qu’il souhaitait punir à la place quiconque minimiserait l’influence de la domination soviétique de la nation balte qui s’est achevée avec la dislocation de l’URSS en 1991, a rapporté vendredi le site Jewish Telegraphic Agency (JTA).
« Nous dépénaliserons le déni de l’Holocauste et corrigerons l’enseignement de l’histoire du Troisième Reich », a déclaré mercredi Kirsberg, candidat au poste de député pour le Parti populaire conservateur, lors d’une interview à la radio d’État, alors qu’il faisait campagne pour les élections d’octobre prochain.
Le parti de Kirsberg est également réputé hostile aux « russophones estoniens », faisant entre autres référence, selon JTA, à la majeure partie de la communauté juive en Estonie, qui est estimée à 2.500 âmes.
Les membres du Parti populaire conservateur réclament par ailleurs l’interdiction de la construction de nouvelles mosquées ainsi que d’Églises orthodoxes orientales.
Georg Kisberg, 2015Creative Commons
« Il (Georg Kirsberg) ne prétend pas qu’il s’agit de la position du parti. Ce n’est que la pensée d’une personne », a tenté de rassurer le leader du parti d’extrême droite, Martin Helme.
Le sentiment anti-russe s’est considérablement renforcé dans les pays Baltes (Estonie, Lituanie et Lettonie) et en Europe, au cours de ces dernières années, suite à la résurgence de la politique expansionniste menée par Vladimir Poutine.
Ce rejet coïncide par ailleurs avec la vague de nationalisme et la montée des populistes en Europe, qui s’accompagne souvent du déni de ces nations de la collaboration avec les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, a noté JTA.
Sur les 101 sièges que compte le Parlement estonien, le Parti populaire conservateur en détient sept.
Source www.i24news.tv
