Dernière audience d’appel pour Azaria

La Cour d’appel militaire a tenu aujourd’hui sa dernière audience dans l’appel du soldat Elor Azaria avant l’annonce de son verdict.

Azaria avait été reconnu coupable par le tribunal militaire de Jaffa d’homicide involontaire pour avoir abattu un terroriste blessé à ‘Hevron et il avait été condamné à un an et demi de prison. Azaria avait par la suite interjeté appel du verdict de culpabilité, alors que l’accusation faisait elle appel pour obtenir une peine plus sévère.

Lors de l’audience de ce matin, l’avocat d’Azaria, Yoram Sheftel, s’est concentré sur le fait que le témoignage d’Azaria ne devrait pas avoir moins de poids que celui des témoins à charge.

« Dans les circonstances particulières de cette affaire, la seule option pour neutraliser le terroriste était de lui tirer dans la tête », a déclaré Sheftel à la Cour d’appel.

En réponse à l’affirmation de l’accusation selon laquelle Azariya avait donné 5 versions différentes de l’incident, il a souligné que le commandant de la compagnie qui a témoigné contre Azaria avait donné 9 versions différentes, et qu’un autre soldat, le caporal « M », qui avait également témoigné contre Azaria, avait quant à lui donné 14 versions différentes…

Sheftel a également déclaré qu’il y avait un sentiment de danger sur les lieux de l’incident. Le juge Segal a contesté cette affirmation, en demandant à Sheftel pourquoi, si tel était le cas, aucun autre soldat ou civil avec une arme sur les lieux n’a chargé son arme et n’a tiré sur le terroriste ? Tout le monde était debout le dos tourné au terroriste – pourquoi ne ressentaient-ils pas de danger? Sheftel a répondu qu’Azaria était le seul à avoir vu la main du terroriste bouger.

Sheftel a également mentionné la décision du juge Piles de libérer Azaria et de l’assigner à résidence. « S’il n’y a pas de preuve justifiant l’arrestation, il ne peut certainement pas y avoir suffisamment de preuves justifiant une condamnation ».

Le juge Segal n’a pas apprécié ce nouveau rappel de décisions prises lors de l’arrestation et a déclaré Sheftel: «Il n’est pas possible de se fonder sur une décision rendue dans l’affaire pendant le processus d’arrestation. Cela n’a pas de place dans les délibérations sur la preuve elle-même.  »

Le commandant « A », qui était le commandant adjoint de la compagnie d’Azaria au moment de l’incident, était présent ce matin au tribunal pour manifester son soutien à Azariya.