FIGAROVOX/CHRONIQUE – Dans sa chronique, Gilles-William Goldnadel dénonce l’occultation de la réalité qui entoure le « nouvel antisémitisme » en France. Avocat de la famille de Sarah Halimi, il revient notamment sur son assassinat, d’une violence inouïe.
Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l’association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l’actualité pour FigaroVox.
L’idéologie est un génie. Un mauvais génie, mais c’est un génie. Il gouverne sans bruit les esprits, ouvre des portes et en cadenasse d’autres plus hermétiquement que celle de la plus scellée des cellules.
C’est l’idéologie qui a privilégié le débat économique durant la campagne présidentielle et a dissimulé sous le tapis les questions identitaires, sécuritaires, migratoires et islamiques. C’est la même idéologie qui aura fait resurgir des limbes Vichy, le Vel’ d’Hiv’ et le combat antifasciste. Seule cette idéologie innommée aura réussi à maintenir un tel surmoi paralysant que même la candidate qui aurait eu le plus grand intérêt électoral à privilégier la question migratoire sur la question économique, ne l’aura qu’à peine évoquée.
Pour ceux qui douteraient encore des menées délibérées comme de la puissance de cette idéologie de l’occultation des thèmes dérangeants, rien de mieux – ou de pire – que des exemples aussi récents qu’irréfutables.
C’est ainsi que je conseille aux germanophones le Berliner Zeitung de la semaine passée. Pour ceux qui sont peu familiers de la langue allemande, je recommande la lecture édifiante d’un article de Causeur publié le mercredi 17 mai et intitulé « Arte, la chaîne des maîtres censeurs ».
Son auteur s’appelle Luc Rosenzweig. Après avoir officié longtemps dans les colonnes du journal Libération, il est devenu rédacteur en chef adjoint du Monde et son correspondant en Allemagne jusqu’à sa retraite.
Il confirme que la direction de la chaîne culturelle franco-allemande a volontairement passé à la trappe un documentaire sur l’antisémitisme en Europe. Seul motif : la haine antijuive arabo-musulmane était trop mise en lumière…
Il s’agit ainsi d’une première dans l’histoire d’Arte. Son directeur de programme a décidé de ne pas diffuser un documentaire produit et payé par la chaîne de service public.
Rosenzweig explique que pour la présidente de la chaîne franco-allemande – passionnée, on le sait, par la Shoah – la dénonciation de l’antisémitisme se limite exclusivement à l’exploration de « ce ventre fécond dont est sortie la bête immonde ». Méfiants devant le projet, les dirigeants de la chaîne avaient exigé sa supervision par un auteur réputé en la personne de l’Arabe israélien Ahmad Mansour pour garantir l’impartialité du projet. Celui-ci est furieux de la censure intervenue: « Ce film est remarquable et arrive à point nommé. Certes, il révèle des réalités dérangeantes, les mêmes que je rencontre dans mon travail quotidien. Je suis surpris qu’une chaîne publique de la réputation d’Arte puisse avoir tant de problèmes avec le réel… »
Ainsi que Rosenzweig, qui a visionné le film, l’explique: « Ce qui gêne Arte aux entournures, c’est la démonstration implacable qu’il existe une continuité entre le discours propagandiste d’un Mahmoud Abbas déclarant devant le Parlement européen que « les Israéliens empoisonnent les sources de Cisjordanie pour faire fuir les paysans arabes de leurs terres» et l’antisémitisme d’une partie des O. N. G. gauchistes ou d’églises protestantes allemandes » ».
Autre faute de goût impardonnable, le film censuré aurait donné à voir comment le courageux François Pupponi, maire socialiste de Sarcelles, se désole de voir le pacte républicain français battu en brèche par les islamistes radicaux et antisémites à l’œuvre sur cette commune… visitée récemment de manière autrement plus consensuelle par notre nouveau président de la république.
Dans la même implacable logique d’occultation idéologique, on apprenait (Marianne, 26 avril 2017) que le CSA avait décidé d’ouvrir l’instruction d’un dossier à l’encontre d’Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro, pour avoir osé reprendre sur la chaîne C News, le sondage de l’institut Montaigne démontrant que « 27 % des Français musulmans et 50 % des jeunes musulmans des cités se réclamaient au bout du compte de l’idéologie de l’État islamique. »
On se souvient que c’est le même CSA qui s’était saisi des propos de Georges Bensoussan sur l’antisémitisme islamique tenus dans le cadre de l’émission «Réplique» animée par Alain Finkielkraut sur France Culture. On connaît la suite judiciaire.
Je précise, pour mettre en perspective, que le CSA ne s’était pas saisi, pas plus qu’il n’a encore répondu à ma saisine, des appels au meurtre d’un président démocratiquement élu à la présidence des Etats-Unis tenus par Laurent Ruquier sur la deuxième chaîne nationale de service public.
Dans ce contexte délétère, la nomination de Marlène Schiappa au poste stratégique de secrétaire d’État aux droits des femmes illustre au-delà de toute désespérance les doutes que m’inspire le nouveau pouvoir et que je confessais déjà dans ma précédente chronique.
Celle-ci se sera en effet illustrée dans un article (22/7/14 Huffington Post) dans lequel elle s’en prenait violemment à Manuel Valls pour avoir osé désigner, lors d’un discours de commémoration du 72e anniversaire de la rafle du Vel d’hiv, au lendemain d’exactions antijuives, l’antisémitisme islamique et la détestation d’Israël comme les principaux vecteurs de la criminalité judéophobe : « Comme tant d’autres, je me sens visée par vos propos quand vous parlez de l’antisémitisme des quartiers populaires… »
Difficile de ne pas constater dans ce déni borné, la régression intellectuelle en marche.
C’est donc dans ce cadre idéologique d’occultation, de dénégation, de censure et de répression avérées que je veux enfin évoquer le sort funeste de Sarah Halimi, torturée et défenestrée par un musulman radical de 27 ans, le 4 avril dernier.
Il est de mon devoir impérieux que je l’évoque puisque, très exactement pour les mêmes raisons que les affaires qui précèdent, celle-ci fait l’objet d’une sombre omerta dont les ressorts cachés viennent d’être démontés.
Je connais bien le dossier, puisque la sœur de la défunte m’a demandé de la représenter.
Je peux donc affirmer, en pleine connaissance de cause, que l’assassin présente le profil classique des criminels islamistes habituels : petit caïd bien connu des services de police du 11e arrondissement pour ses multiples condamnations, lui et sa bande faisaient régner la peur dans le quartier Bastille-Vaucouleurs.
À plusieurs reprises, il avait insulté sa victime, qui le craignait, en la traitant de «sale juive».
De multiples témoins et voisins attestent avoir entendu « Allah Akbar ! » tandis qu’il s’acharnait sans fin sur la malheureuse, alors même que la police était depuis longtemps sur les lieux.
Je dois encore constater, qu’alors que cet assassin exalté ne présentait aucun antécédent psychiatrique, en pleine période électorale, le processus habituel de psychiatrisation de l’assassin islamiste a été adopté. Celui-ci se trouve en conséquence dans un établissement de soins fermé et non une prison.
Mais ce qui serre le plus le cœur de l’homme et de l’avocat, ce qui révolte son esprit, ce qui fait chavirer son âme pourtant douloureusement habituée, s’appelle l’indifférence publique.
Je ne parle pas de l’opinion. La malheureuse est égarée depuis trop longtemps par ceux qui la font et la trompent, et lui montrent ce qu’ils veulent, et lui cachent ce qu’ils ne veulent montrer.
L’idéologie est un mauvais génie.
Elle s’appelait Sarah Halimi.
Source www.lefigaro.fr/vox
ECOEURANTE CETTE FRANCE DU DENI , ECOEURANTE JUSQU’A VOMIR
MAIS ALORS ……QU’ EST CE QU’ELLE VA PAYER CHER ET RUBIS SUR L’ ONGLE CETTE SALOPE !!!!