Europe : lutter contre les « Fake News »

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Voitures en feu à Stockholm pendant les émeutes du 20 février 2017 (Image source: YouTube/gladbecker82 video screenshot)

par Fjordman  – Gatestone

Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, les Suédois « de souche » pourraient, en quelques décennies, se retrouver en position de peuple minoritaire dans leur propre pays.

Les ambulanciers suédois réclament des masques à gaz et des gilets pare-balles. Pour se protéger des attaques qui vont croissant, ils souhaitent un équipement similaire à celui utilisé en zone de guerre.

Le plus grand danger réside dans notre incapacité à regarder en face les problèmes qui minent les sociétés occidentales parce que les médias occidentaux refusent d’admettre qu’il y a un problème.

 

En janvier 2015, le New York Times a nié l’existence de « no-go-zones » – des territoires qui échappent au contrôle de l’Etat et obéissent à la charia – contrôlées par divers groupes d’immigrants dans certaines zones urbaines de l’Europe occidentale. Le journal américain a qualifié l’auteur de ces lignes, ainsi que des écrivains comme Steven Emerson et Daniel Pipes de diffuseurs d’informations mensongères. L’article a été publié peu de temps après que des terroristes islamiques aient massacré la rédaction du magazine satirique Charlie Hebdo, à Paris, le 7 janvier 2015. D’autres médias à forte notoriété comme le magazine The Atlantic ont également démenti l’existence de no-go-zones.

Fox News a – ce qui ne lui ressemble guère – présenté ses excuses à l’antenne pour avoir permis à ses présentateurs et invités d’indiquer l’existence de « no-go-zones » islamiques dans des pays européens comme la Grande-Bretagne et la France.

 

Le sujet des « no-go-zones » relève en grande partie de la sémantique. Si vous dites que la police a peur de patrouiller dans certains endroits où les lois normales, laïques, du pays peinent à s’appliquer, alors il est incontestable que des zones de ce type existent dans plusieurs pays d’Europe occidentale. La France est l’un des plus durement touchés : ce pays abrite une importante population d’immigrants arabes et africains qui comprend plusieurs millions de musulmans.

Je travaille sur ces questions en Suède et dans le reste de l’Europe depuis de nombreuses années. Les problèmes sont malheureusement trop réels. Voici les faits :

  • Début 2017, la population suédoise a dépassé le seuil de d’habitants. Cette hausse démographique est presque entièrement le fait de l’immigration de masse. Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, en quelques décennies, les Suédois de souche pourraient se retrouver en position minoritaire dans leur propre pays. L’économiste Tino Sanandaji suggère que cette transformation pourrait avoir lieu d’ici la prochaine génération.
  • Les statistiques de janvier 2017 indiquent que le taux de chômage des personnes nées en Suède est de 4,3%. Mais le taux de chômage des personnes nées à l’étranger est cinq fois plus élevé et culmine au ratio stupéfiant de 22,1%. Inutile de préciser qu’il s’agit là d’un énorme fardeau économique et social pour les contribuables suédois. Le fameux Etat-providence suédois subit une adaptation à la baisse depuis plusieurs années déjà.
  • Dans un essai publié en février 2016, l’inspecteur Lars Alvarsjö de la police de Stockholm, a affirmé que le système juridique suédois est au bord de l’effondrement. Les flux de demandeurs d’asile et les gangs ethniques ont submergé le pays et rendu visible le sous-effectif des forces de police. Dans de nombreuses banlieues, les gangs ont pris le contrôle et fixent les règles. Dans ces quartiers, la police, les pompiers et les ambulanciers sont régulièrement en butte à de violentes attaques.
  • Début 2017, Malmö, troisième plus grande ville de Suède, a dépassé le seuil de 300.000 habitants. En dépit de sa taille modeste, la ville a un taux de criminalité égal à celui de villes plus importantes. La police locale n’a pas les effectifs suffisants pour enquêter sur les meurtres. Quant aux délits moins graves, ils demeurent souvent impunis. De toutes les villes scandinaves, Malmö est celle qui a le pourcentage d’immigrants musulmans le plus élevé. La ville la plus islamisée de Scandinavie est aussi la plus criminelle et la plus violente.

En novembre 2016, le procureur général de Malmö, Ola Sjöstrand, a publiquement reconnu que les magistrats asphyxiaient sous le poids des enquêtes criminelles. Elle a déclaré au journal régional Sydsvenskan « souffre de crimes et délits sur lesquels personne n’enquête, les gens perdront confiance en l’état de droit ». Aux fêtes du Nouvel An 2017, certains quartiers de Malmö ont pris l’aspect d’une zone de guerre. Les jeunes immigrés ont crié « Jihad ! » tout en tirant des feux d’artifice sur les passants. Les adolescents suédois ont dû se déplacer en groupe pour éviter d’être volés.

En février 2017, un concierge de Malmö occupé à a reçu une balle et ses jours sont en danger. La police a arrêté plusieurs suspects, tous ayant un lien avec les gangs les plus violents. Après interrogatoire, un garçon de 15 ans a été arrêté, et mis en examen pour tentative d’assassinat.

Au même moment, les dirigeants d’une entreprise électrique locale ont annoncé qu’ils refusaient des contrats à Malmö de crainte de risquer la vie de leurs salariés ; ils ont jugé le niveau de criminalité trop élevé.

Depuis mars 2017, les d’urgences de l’hôpital de Malmö verrouillent les portes du service la nuit. Cette mesure de sécurité a été rendue nécessaire en raison des menaces répétées de certains gangs et clans contre les patients et le personnel.

En juillet 2015, la police de Malmö soucieuse d’enrayer la vague de criminalité a demandé l’aide de la police nationale. Sans résultat probants. Par la suite, le chef de la police, Stefan Sintéus, a demandé l’aide des habitants de Malmö pour contenir les violences et fusillades entre gangs : « Aidez-nous à résoudre les problèmes. Coopérez avec nous. »

En février 2017, Peter Springare, un agent de police de Örebro, une ville du centre de la Suède, a utilisé Facebook comme issue à sa frustration. Il a posté que les migrants sont responsables de la grande majorité des crimes graves et que leurs délits saturent les effectifs de police. A chaque fois qu’il a eu à traiter de drogue, de vols, de meurtres, de voies de fait graves, d’extorsion ou de violence contre la police, les auteurs présumés se prénomment le plus souvent Ali, Mahmoud ou Mohammed. Leurs antécédents familiaux se situent en Irak, en Turquie, en Syrie, en Afghanistan ou en Somalie. Les autres n’ont tout simplement pas de papiers d’identité.

  • Göteborg, deuxième plus grande ville de Suède, a plusieurs années durant joué le rôle pour le recrutement de djihadistes en Europe pour le compte de l’Etat islamique (ISIS). Une enquête menée en 2016 sur les banlieues de Göteborg a montré qu’environ un élève sur neuf âgé de 12 à 18 ans a ouverte pour les groupes islamiques militants.
  • A Nordstan, le plus grand centre commercial de Suède, situé au cœur de Göteborg, 3 250 délits ont été signalés à la police en 2016. Ce chiffre ne concerne qu’un unique centre commercial en un an. Des bandes de jeunes immigrés musulmans originaires d’Afrique du Nord, de Syrie ou d’Afghanistan, font régner la terreur au centre commercial. Rikard Sörensen de la police a déclaré : « J’interpelle des gens qui ont l’air d’avoir 35 ans, mais qui prétendent en avoir 15. Je ne peux pas prouver qu’ils mentent donc nous finissons par les libérer. »
  • En banlieue de Stockholm, les villes de Husby, Rinkeby et Tensta abritent d’importantes communautés de migrants récemment arrivés. Ces localités sont aujourd’hui un concentré de criminalité, de violence et de problèmes sociaux. Des gangs criminels prennent régulièrement à parti la police suédoise, certaines fois en recourant à des grenades à main.
  • En décembre 2016, les commerçants de Husby ont fermé leurs magasins en signe de protestation. Salam Kurda, président de l’association des commerçants locaux, a déclaré qu’il en avait assez que son magasin soit sans cesse cambriolé. Kurda a ajouté que les élus locaux et la police ont abandonné Husby aux criminels. Il envisage de fermer boutique : son commerce n’est plus rentable et il ne se sent plus en sécurité.

En décembre 2016, le documentariste juif américain Ami Horowitz a raconté son aventure à Husby. Quelques secondes après leur arrivée, cinq hommes se sont approchés et ont dit : « Vous les gars, vous allez immédiatement quitter les lieux. » L’équipe du film composée de suédois a immédiatement tourné les talons en courant. Horowitz, décidé à rester, a tenté d’avoir une explication.

Les cinq hommes ont alors immédiatement attaqué Horowitz à coups de poing et coups de pied et ont tenté de l’étrangler. Bien que l’agression ait eu lieu dans la rue, personne n’est venu à son secours. Horowitz se rappelle avoir entendu ses assaillants s’exprimer en arabe alors qu’il était tabassé au sol.

« Il est temps de définir ce qu’est un « no-go-zone, au moins en Suède, » a dit Horowitz.

 

L’existence de ces zones de non droit est mise en doute, n’est-ce pas ? Sur CNN, à la BBC, en France, en Belgique, en Suède, en Allemagne… des personnes se posent la question de l’existence ou non des zones de non-droit. Il y a un débat réel sur le caractère réel ou imaginaire des no-go-zones. Je tiens pour acquis que ces zones existent. Et en Suède cela signifie, je cite la police « des zones à éviter » (no-go-area) « ils utilisent ces mots. Ils m’ont dit, et je les cite textuellement, « si nous sommes à la poursuite d’un suspect, et qu’il franchit la frontière d’une zone à éviter, nous arrêtons tout simplement la poursuite ». Et quand nous avons besoin de franchir la frontière, nous nous déplaçons en convoi armé, comme si on allait dans une zone de guerre en Afghanistan.

En 2014, la police suédoise elle-même a estimé qu’il existe 55 zones ou la loi et l’ordre suédois n’ont plus cours. Un nombre en augmentation. Certaines régions de Suède enregistrent également des niveaux de violence choquants contre les services d’ambulance. Le personnel ambulancier suédois réclame aujourd’hui des masques à gaz et des gilets pare-balles pour se protéger des attaques qui vont croissant ; un équipement qui n’est utilisé qu’en zone de guerre.

En février 2017, Erik Åkerlund, chef de la police de Botkyrka, en banlieue de Stockholm, a nié l’existence de « zones interdites » en Suède. Une affirmation qui ne semble pas très crédible.

Quand des écrivains dissidents tels que l’auteur de ces lignes ont commencé à écrire sur le sujet, voilà 10 ou 15 ans, les problèmes que nous soulevions ont été rejetés comme autant d’actes « xénophobes » commis par de soi-disant « extrémistes de droite. »

Malheureusement, les problèmes « multiculturels » de la Suède sont devenus si importants et visibles que même les médias étrangers ont entrepris de s’y s’intéresser. Les autorités suédoises trouvent cette soudaine visibilité internationale embarrassante et tentent de continuer à nier la réalité. En 2016, l’ambassade de Suède à Londres a allégué que le journal britannique Daily Mail avait lancé une campagne contre la politique d’immigration de la Suède.

En février 2017, le président américain Donald Trump a émis quelques remarques critiques sur les problèmes de sécurité liés à l’immigration en Suède. Remarques qui ont déclenché les protestations du gouvernement suédois et des médias. Au même moment, de violentes émeutes ont éclaté à nouveau à Rinkeby, une banlieue de Stockholm où vit une importante communauté musulmane. Un photographe de presse suédois a été agressé par environ 15 personnes lorsqu’il a voulu réaliser un reportage sur les de Rinkeby.

Deux dirigeants importants du parti des Démocrates de Suède ont publié une tribune dans le Wall Street Journal pour étayer les commentaires de Trump. L’immigration ont-ils expliqué, représente une source de problèmes majeurs pour la Suède.

A Malmö, les crimes violents ne sont plus limités à des quartiers spécifiques comme Rosengård. Des entre gangs se produisent dans différentes parties de Malmö, et dans d’autres villes comme Göteborg.

Un sondage mené en 2016 a révélé que près de la moitié des femmes suédoises ont aujourd’hui peur de sortir à la nuit tombée. 46% des femmes se sentent en forte insécurité ou en insécurité lorsqu’elles sortent seules le soir – une indication claire que le sentiment de peur et d’insécurité est généralisé à l’ensemble du territoire et non plus seulement à quelques zones urbaines. La très « féministe » Suède affiche un taux de viol parmi les plus élevés.

Les Suédoises n’ont jamais été aussi féministes mais ne se sont jamais senties aussi peu en sécurité.

En janvier 2017, Magnus Olsson, un élu du parti des Démocrates de Suède à Malmö, a proposé de déployer l’armée. « La Suède et Malmö manquent de policiers. Pourquoi ne pas associer l’armée au rétablissement de l’ordre dans le pays » a-t-il demandé ?

L’appareil militaire suédois a été considérablement réduit depuis la guerre froide. Mais, les autorités semblent avoir pris conscience qu’un conflit armé n’est plus à exclure. Des plans sont en cours de réintroduction du obligatoire.

Début 2017, la police suédoise a reçu l’ordre de se mobiliser pour la guerre. On ne leur a pas dit contre qui cette guerre pourrait être menée, bien que les autorités se plaisent à évoquer un risque d’invasion du côté de la Russie .

Ce ne sont cependant pas les Russes qui brûlent systématiquement les voitures et commettent des viols en bande organisée dans les villes suédoises. Ces crimes sont commis par des immigrants récemment arrivés, généralement musulmans et en provenance de zones de guerre. Depuis des décennies, ces immigrants se sont fait une place dans les allées du pouvoir politique, ont été applaudis par les médias et soutenus par l’UE et l’ONU.

La menace terroriste islamique est désormais endémique en Europe occidentale. À la fin de l’année 2016, la police de l’aéroport international de Bruxelles a détenu jusqu’à un terroriste potentiel par jour dans un aéroport européen. En février 2017, presque un an après les attentats du 22 mars 2016, le chef de la police belge a déclaré que la menace terroriste demeurait « grave ». En raison du nombre important de musulmans radicaux installés en Belgique, les autorités craignent aujourd’hui que les citoyens belges ne perdent leur droit d’entrer aux États-Unis sans visa.

Le risque terroriste, les vols et la délinquance de rue amènent aujourd’hui de nombreux chinois, japonais et coréens à renoncer à leurs projets de séjour en France. L’instabilité chronique et la violence ont porté atteinte à l’image du pays en tant que destination touristique. Même le prolongement de l’état d’urgence et le grand nombre de policiers et soldats déployés dans les rues ne suffisent pas à maintenir la loi et l’ordre.

En février 2017, Paris et d’autres villes françaises ont été une fois de plus secouées par plusieurs jours d’insurrection dans les banlieues peuplées d’immigrants musulmans et africains. Un excès de violence policière aurait été à l’origine de ces émeutes. Mais en réalité, la colère des immigrants est endémique et leur violence peut se manifester à chaque instant.

En 2016, après que quatre policiers en patrouille à Grigny, en banlieue parisienne, aient subi une attaque à coups de cocktails Molotov, le premier ministre français a nié une nouvelle fois l’existence de no-go-zones dans le pays. Une version contredite par les policiers eux-mêmes.

« Bien sûr qu’il y a des no-go zones en France, des endroits où la police ne peut intervenir et faire son travail en toute sécurité », explique Denis Jacob secrétaire général du syndicat Alternative police-CFDT.

 

« Et c’est la même chose pour les pompiers ou tout autre représentant de l’Etat. La police ne peut faire appliquer la loi dans ces zones sans être attaquée. Si la police ne peut pas faire son travail, c’est parce qu’il y a des criminels et des délinquants qui ne respectent pas la loi ».

Une reconnaissance publique de l’existence des no-go-zones risquerait d’attenter au climat des affaires et du tourisme. « Les gouvernements n’admettront jamais l’existence de no-go-zones, ce serait un constat d’échec », ajoute Jacob.

Comme Soeren Kern l’écrivait dans le Gatestone Institute:

« Le problème des zones interdites est parfaitement documenté, mais les multiculturalistes et leurs partisans politiquement corrects nient la réalité avec véhémence. Certains mènent même une campagne organisée pour discréditer et faire taire les lanceurs d’alerte sur la question. »

Que faut-il au New York Times et aux médias du même type pour reconnaitre qu’un quartier est devenu une zone de non droit ?

Il est incontestable que dans plusieurs pays d’Europe occidentale des gangs criminels ethniques ont pris le contrôle d’un certain nombre de quartiers où même la police peine à patrouiller en toute sécurité. Le nombre et la taille de ces no-go-zones, alimentées par une immigration massive, semble aller croissant.

En niant ce fait, le New York Times et d’autres médias se sont engagés dans la production de « fausses nouvelles ». Les lanceurs d’alerte sur ces problèmes courent le risque d’être injustement vilipendés et diffamés.

Le plus grave est aujourd’hui notre incapacité à faire face avec force à ces problèmes qui minent les sociétés occidentales et ce, en raison de l’aveuglement de nombre de médias occidentaux.

L’immigration de masse de personnes issues de cultures, notamment musulmanes, incompatibles avec la culture occidentale, sape progressivement la loi et l’ordre dans de nombreuses villes d’Europe. Les médias occidentaux, par leur refus de reconnaître franchement les faits, mettent sérieusement en danger la survie à long terme de nos sociétés.

 

Fjordman, historien norvégien, est un expert de l’Europe, de l’Islam et du multiculturalisme..

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