Le 6 juillet 2016, des milliers de musulmans ont prié en plein air à Birmingham, en Angleterre (source de l’image: Ruptly capture d’écran vidéo)
par Giulio Meotti – Gatestone
Les multiculturalistes britanniques alimentent le fondamentalisme islamique. Les musulmans n’ont pas besoin de devenir majoritaires au Royaume-Uni ; il leur suffit d’islamiser progressivement les villes les plus importantes. Le changement est déjà en cours.
L’establishment britannique ne met en place aucun frein à l’expansion de la charia. L’un des juges britanniques les plus réputés, sir James Munby, a déclaré que le christianisme n’exerce plus aucune influence sur les tribunaux et que ces mêmes tribunaux se doivent d’être multiculturels, ce qui signifie plus islamiques. Rowan Williams, ancien archevêque de Canterbury, et Lord Phillips, juge en chef, ont également suggéré que le droit anglais « incorpore » des éléments de la charia.
Les universités britanniques se préparent l’avènement de la loi islamique. Certaines directives académiques comme celle sur les « Haut-parleurs externes dans les établissements d’enseignement supérieur », prévoient que « les groupes religieux orthodoxes » peuvent séparer les hommes et les femmes lors d’événements publics. A la Queen Mary University de Londres, les femmes ont dû utiliser une entrée séparée et ont été cantonnées dans une salle à part sans possibilité de poser des questions ou de lever la main, comme à Riyad ou Téhéran.
« Londres est plus islamique que de nombreux pays musulmans mis ensemble », a déclaré Maulana Syed Raza Rizvi, l’un des prédicateurs islamiques les plus en vue du « Londonistan », selon le terme utilisé par la journaliste Mélanie Phillips pour désigner la capitale britannique. Non, Rizvi n’a rien d’un extrémiste de droite. Wole Soyinka, lauréat du Prix Nobel de littérature, s’est montré moins généreux ; il a affirmé que le Royaume-Uni était devenu « un cloaque pour islamistes ».
« Les terroristes ne peuvent pas supporter le multiculturalisme de Londres », a déclaré Sadiq Khan, maire de Londres, après la meurtrière attaque terroriste de Westminster. Mais c’est le contraire qui est vrai : les multiculturalistes britanniques alimentent le fondamentalisme islamique. Par- dessus tout, le Londonistan, avec ses 423 nouvelles mosquées se bâtit aujourd’hui sur les tristes ruines du christianisme anglais.
La Hyatt United Church a été rachetée par la communauté égyptienne et convertie en mosquée. L’église St-Pierre est devenue la mosquée Madina. La mosquée de Brick Lane a été construite sur les ruines d’une ancienne église méthodiste. Ce ne sont pas seulement les bâtiments qui sont convertis, mais aussi les gens. Le nombre de convertis à l’islam a doublé ; et souvent ces convertis embrassent l’islam le plus radical, à l’instar de Khalid Masood, le terroriste qui a frappé Westminster.
Le Daily Mail a publié les photos d’une église et d’une mosquée situées l’une à côté de l’autre au cœur de Londres. L’église San Giorgio conçue pour accueillir 1.230 fidèles, n’a rassemblé que 12 fidèles pour célébrer la messe. A l’église de Santa Maria, ils n’étaient pas plus de 20.
La mosquée de Brune street connait un problème différent : la surpopulation. Elle ne peut accueillir que 100 fidèles. Le vendredi, ceux-ci occupent la rue pour prier. Les tendances actuelles montrent que le christianisme est en passe de devenir une relique en Angleterre, alors que l’islam se positionne comme la religion de demain.
A Birmingham, deuxième plus grande ville britannique où de nombreux djihadistes préparent leurs attaques, un minaret domine le ciel. Des pétitions circulent pour que les mosquées britanniques soient autorisées à appeler les fidèles à la prière islamique au moyen de haut-parleurs trois fois par jour .
Les projections statistiques prévoient que d’ici 2020, le nombre de musulmans qui se rassembleront pour la prière atteindra 683 000 au moins, alors que le nombre de chrétiens qui iront à la messe chaque semaine passera à 679 000. « Le nouveau paysage culturel des villes anglaises est arrivé, le panorama homogène d’une religion chrétienne d’Etat est en retrait », a déclaré Ceri Peach, Pr. de géographie sociale à Oxford. Alors que près de la moitié des musulmans britanniques ont moins de 25 ans, un quart des chrétiens a plus de 65 ans. « Dans 20 ans, il y aura plus de musulmans pratiquants que de chrétiens se rendant à l’église », a déclaré Keith Porteous Bois, directeur de la National Secular Société.
Depuis 2001, 500 églises de Londres de toutes confessions ont été transformées en habitations privés. Sur la même période, les mosquées britanniques ont proliféré. Entre 2012 et 2014, la proportion des Britanniques qui se disent anglicans est passée de 21% à 17%, soit une baisse de 1,7 million de personnes, alors que, selon une enquête du très sérieux NatCen Social Research Institute (NatCen Institut de recherche sociale), le nombre de musulmans a augmenté de près d’un million. La chute du nombre de chrétiens pratiquants est si rapide qu’en l’espace d’une génération, leur nombre sera trois fois inférieur à celui des musulmans pratiquants.
Au plan démographique, des villes comme Birmingham, Bradford, Derby, Dewsbury, Leeds, Leicester, Liverpool, Luton, Manchester, Sheffield, Waltham Forest et Tower Hamlets indiquent clairement que le visage de la Grande-Bretagne s’est islamisé. En 2015, une recherche sur le prénom le plus fréquemment attribué en Angleterre a révélé que, toutes orthographes confondues (Muhammad, Mohammad…), Mohamed arrive en tête.
Les grandes villes anglaises abritent d’énormes populations musulmanes : Manchester (15,8%), Birmingham (21,8%) et Bradford (24,7%). A Birmingham, la police vient de démanteler une cellule terroriste ; la probabilité d’une naissance est aujourd’hui plus forte dans une famille musulmane que dans une famille chrétienne. A Bradford et Leicester, la moitié des enfants sont musulmans. Les musulmans n’ont pas besoin de devenir majoritaires au Royaume-Uni ; il leur suffit d’islamiser progressivement les villes les plus importantes. Le changement est déjà en cours. Le « Londonistan » n’est pas un cauchemar à majorité musulmane ; il a plutôt le visage d’un hybride culturel, démographique et religieux où le christianisme décline et l’islam prospère.
Selon Innes Bowen du journal The Spectator, deux mosquées seulement sur les 1700 que compte la Grande-Bretagne (contre 56% aux États-Unis) suivent une interprétation moderne de l’islam. Les wahhabites contrôlent 6% des mosquées britanniques, alors que le culte deobandi propre au fondamentalisme sunnite d’Asie est dominant dans 45% des lieux de culte. Une enquête du Knowledge Center, indique qu’un tiers des musulmans du Royaume-Uni affirment ne pas faire « partie de la culture britannique ».
Londres pullule également de tribunaux de la charia. Il y en aurait officiellement 100. L’avènement de ce système judiciaire parallèle a été rendu possible grâce au British Arbitration Act (Loi sur l’arbitrage) et au système de résolution alternative des conflits (Alternative Dispute Resolution). Ces nouveaux tribunaux tiennent pour nulle et non avenue l’inviolabilité des droits de l’homme , à savoir les valeurs de liberté et d’égalité qui sont à la base de la common law anglaise.
Après l’attaque contre le magazine satirique français Charlie Hebdo, le chef du MI6, Sir John Sawers, a recommandé l’auto-censure et « une certaine retenue » concernant toute discussion sur l’islam. L’ambassadeur britannique en Arabie Saoudite, Simon Collis, s’est converti à l’islam et a accompli le Hajj, son pèlerinage à La Mecque. Il se fait désormais appeler Haji Collis.
Quelle sera la suite ?
Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio, est un auteur et un journaliste italien.