Guerre de Gaza : un vaste plan impliquant l’Iran et le Hezbollah

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Des renseignements capturés détaillent les efforts déployés par le Hamas depuis deux ans pour coordonner une attaque surprise, révélant des failles de sécurité majeures dans les systèmes d’alerte précoce israéliens.

Des documents récemment découverts et saisis à Gaza pendant la guerre en cours révèlent une coordination étendue entre le Hamas, l’Iran, le Hezbollah et le Qatar dans les années qui ont précédé le massacre du 7 octobre 2023, brisant la perception largement répandue selon laquelle le Hamas avait planifié l’assaut seul.

Des renseignements obtenus à partir de lettres, de conversations et de réunions à Beyrouth et à Téhéran montrent que Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, et Ismail Haniyeh, chef politique du Hamas basé au Qatar, ont maintenu des contacts continus avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et les hauts commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, selon un rapport détaillé de la chaîne israélienne Channel 12 News.

Déjà en 2021, suite à l’opération « Gardien des murs » de Tsahal, Sinwar avait commencé à élaborer un plan d’attaque, avec le soutien de l’Iran et du Hezbollah, comme le montrent les documents. Le Hamas a demandé 500 millions de dollars à Téhéran sur deux ans pour financer ses préparatifs de guerre.

Lors de réunions de haut niveau, Nasrallah a explicitement approuvé l’objectif de destruction d’Israël, tandis que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, aurait approuvé que le Hamas mène l’attaque sans la pleine participation du Hezbollah.

Les communications capturées indiquent également que le Hamas cherchait à établir une force « militaire » de 250 agents dans le sud du Liban, en exploitant l’infrastructure du Hezbollah pour ouvrir un deuxième front contre Israël.

Parallèlement, les documents sur les dépouilles témoignent une fois de plus de l’euphorie qui règne au sein de l’organisation terroriste après l’opération « Gardien des murs » de 2021. Selon le Dr Uri Roest, signataire du rapport, le Hamas et ses partenaires de l’« axe de la résistance » ont exprimé leur sentiment de victoire dans des documents du Hamas saisis à Gaza lors de la manœuvre de Tsahal dans le cadre de l’opération « Épées de fer ». Ces documents comprenaient des échanges de correspondance entre de hauts responsables du mouvement, qui échangèrent des éloges sur les résultats de la campagne et évoquèrent également les expressions de satisfaction de l’Iran et du Hezbollah.

Dans une lettre envoyée par Haniyeh à Sinwar le 23 mai 2021, deux jours après la fin de la campagne, il souligna que celle-ci s’était soldée par une « décision claire » et qu’il s’agissait d’une « victoire divine et glorieuse ».

Ces révélations soulèvent de nouvelles questions sur les défaillances des services de renseignement israéliens. Malgré les avertissements lancés par le Shin Bet dès 2019 concernant l’utilisation par le Hamas des fonds qataris et les preuves d’une coordination croissante entre le Hamas et l’Iran, le Mossad a continué de soutenir une politique d’incitations économiques visant à stabiliser Gaza, selon le rapport.

Une enquête interne du Mossad a conclu que les détails opérationnels des plans du Hamas n’avaient été communiqués ni à l’Iran ni au Hezbollah, et qu’aucun avertissement concret n’avait donc pu être émis. Cependant, des analystes suggèrent que les documents saisis révèlent des lacunes critiques en matière de renseignement qui auraient pu permettre à Israël de déjouer l’attaque dévastatrice du 7 octobre.

JForum.fr avec jns et ILH

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