Ces pays qui ne font plus confiance à Trump

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La fracture en Occident : les pays qui ne font plus confiance à Trump et envisagent d’abandonner les armes américaines

L’Occident en quête d’autonomie militaire face aux incertitudes américaines

Le paysage géopolitique occidental est en mutation. Sous l’effet de décisions politiques imprévisibles venues de Washington, plusieurs pays alliés des États-Unis revoient leur stratégie de défense, jusque-là largement appuyée sur l’armement américain. Des annonces récentes émanant du Canada, du Portugal et de l’Union européenne laissent entrevoir une volonté croissante de rééquilibrer cette dépendance historique.

Au cœur de ces réajustements : une méfiance croissante envers le leadership américain, incarnée par les positions de l’ancien président Donald Trump. Les ruptures dans la coopération transatlantique, en particulier sur les questions de défense, poussent certains États à chercher des alternatives plus sûres et plus prévisibles.

Lisbonne et Ottawa revoient leurs achats d’avions de chasse
Le Portugal, traditionnel partenaire militaire des États-Unis, a surpris en annonçant qu’il pourrait reconsidérer l’acquisition de chasseurs F-35 américains. Une décision motivée par les récentes orientations politiques de Washington. Le ministre portugais de la Défense a ainsi souligné que « la conjoncture géopolitique actuelle » imposait une réflexion stratégique sur les futures capacités aériennes du pays, notamment en ce qui concerne la fiabilité des alliés dans les moments décisifs.

Même son de cloche au Canada, où le nouveau Premier ministre Mark Carney a ordonné un réexamen complet du contrat portant sur 88 F-35, signé en 2023 sous l’administration Biden pour un montant estimé à 13 milliards de dollars. Le ministre canadien de la Défense, Bill Blair, a confirmé que cette réévaluation tenait compte « des nouvelles réalités internationales ». La récente montée des tensions commerciales entre les deux pays, accompagnée de manifestations de rejet symbolique comme les boycotts de produits américains, ne fait que renforcer cette tendance.

L’Union européenne se dote de ses propres outils
Du côté de Bruxelles, les préoccupations sont d’ordre stratégique. L’Union européenne travaille à la création d’un nouveau système satellitaire militaire destiné à pallier une partie de la dépendance envers les services de renseignement américains. Ce projet s’inscrit dans la foulée de la suspension par Trump du partage de renseignements avec l’Ukraine, un geste perçu comme un signal d’alarme par plusieurs chancelleries européennes.

Le commissaire européen à la défense et à l’espace a justifié cette initiative par le besoin urgent de disposer de capacités d’observation et de coordination autonomes, capables d’identifier des mouvements de troupes et de soutenir des opérations sans devoir attendre le feu vert américain.

En parallèle, un nouveau programme communautaire permet désormais aux États membres d’accéder à des financements européens pour renforcer leurs capacités de défense, en particulier dans les secteurs jugés critiques en cas de retrait du soutien américain.

La France tente de s’imposer comme fournisseur alternatif
Profitant de cet affaiblissement des liens transatlantiques, la France multiplie les efforts pour promouvoir son industrie de défense auprès de ses voisins européens. Le président Emmanuel Macron a exhorté ses partenaires à réduire leur dépendance aux équipements américains au profit de solutions européennes, affirmant clairement : « Mon objectif est de convaincre les pays européens d’acheter local, plutôt que de s’en remettre à des fournisseurs extérieurs. »

Un discours qui vise à replacer la France au centre de la scène industrielle militaire européenne, dans un contexte où 35 % des exportations d’armement américain sont actuellement destinées au Vieux Continent.

Un tournant stratégique aux implications mondiales
Cette dynamique de rééquilibrage dans les choix d’équipement militaire s’inscrit dans un contexte plus large de redéfinition des alliances. Les critiques répétées de Donald Trump à l’égard de l’OTAN, son exigence d’une plus grande participation financière des Européens, et ses décisions unilatérales concernant l’Ukraine ont profondément altéré la confiance traditionnelle des partenaires occidentaux envers Washington.

Mais au-delà du malaise transatlantique, ces évolutions pourraient également avoir des répercussions positives ailleurs.

Israël : un partenaire fiable dans un monde instable
Dans ce climat d’incertitude, Israël apparaît plus que jamais comme un acteur stable, technologiquement avancé et profondément aligné sur les enjeux sécuritaires occidentaux. L’expertise israélienne dans les domaines de la cybersécurité, des systèmes de défense aérienne ou du renseignement offre aux pays européens une alternative crédible et stratégique à la dépendance américaine.

Alors que les États occidentaux cherchent à diversifier leurs partenariats et à sécuriser leurs approvisionnements militaires, Israël pourrait tirer parti de cette réorientation et consolider sa position comme fournisseur de solutions de pointe dans les domaines critiques de la défense moderne.

Dans un monde où les équilibres changent, les nations doivent désormais s’adapter, tout en s’alliant avec ceux qui partagent une vision claire de la sécurité, de la stabilité et de la protection des valeurs démocratiques. Et en cela, Israël s’impose naturellement comme un partenaire d’avenir.

Jforum.fr

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