Le communiqué des militants se distingue par un langage engagé et revendicatif. Il critique ouvertement le projet Tesla, qualifié de « fasciste, patriarcal, écocidaire et colonialiste », reprochant à la marque et à son fondateur d’incarner un modèle industriel et technologique qu’ils rejettent. Pour eux, la voiture électrique n’est qu’une « fausse solution écologique » qui occulte les enjeux liés à l’extraction des ressources naturelles et aux processus de production polluants. Ainsi, l’incendie de ces véhicules n’est pas seulement un acte de révolte contre une entreprise, mais aussi une dénonciation symbolique d’un système qu’ils considèrent comme oppressif et destructeur.
Les militants revendiquent ouvertement leur action en s’inscrivant dans le mouvement international « Accueille le printemps, crame une Tesla ». Ce slogan, qui a déjà fait parler de lui en Allemagne, aux États-Unis et aux Pays-Bas, appelle à une série d’actions similaires contre la marque. Les auteurs espèrent ainsi déclencher une vague d’attaques coordonnées, destinée à remettre en cause la légitimité d’un modèle qu’ils jugent incompatible avec une véritable transition écologique et sociale.
Au-delà de la dimension idéologique, cet incident soulève des questions pratiques quant à la sécurité des concessions Tesla. L’attaque démontre qu’un groupe militant, bien que marginal, est capable de mettre en œuvre une opération de grande envergure. Plusieurs propriétaires de Tesla ont déjà signalé, par le passé, divers actes de vandalisme sur leurs véhicules : certains se sont vu apposer des autocollants reprenant le salut nazi d’Elon Musk ou des inscriptions faisant référence aux SS. Cette escalade de comportements radicalisés inquiète d’autant plus les responsables de la marque et des centres de services en Europe.
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