Des milliards de dollars de contrats et de subventions fédérales de l’université Columbia menacés en raison de l’antisémitisme sur le campus
L’université Columbia se trouve aujourd’hui au cœur d’une tourmente inédite, alors que des accusations d’antisémitisme sur son campus mettent en péril des milliards de dollars de contrats et de subventions fédérales. Depuis plus d’un an, les comportements agressifs et les actes de harcèlement à l’encontre d’étudiants juifs ont suscité l’indignation tant au sein de la communauté universitaire que parmi les responsables gouvernementaux.
La secrétaire à l’Éducation, Linda McMahon, a souligné l’horreur ressentie par les Américains face aux agressions dont sont victimes les étudiants juifs dans les établissements d’élite. Elle rappelle que les universités qui bénéficient d’un financement public ont l’obligation morale et légale d’assurer un environnement sécuritaire et exempt de toute forme de discrimination. Selon elle, l’incapacité de Columbia à répondre à ces exigences fondamentales remet sérieusement en question sa légitimité pour continuer à collaborer avec le gouvernement fédéral.
Josh Gruenbaum, commissaire du Service fédéral d’acquisition au sein de la GSA, a affirmé que son agence jouerait un rôle clé dans l’évaluation de la conformité de l’université aux normes d’acquisition fédérales. Pour lui, il est impératif que tous les contrats gouvernementaux reflètent les valeurs fondamentales de la nation, notamment le respect et la tolérance. Il a rappelé que cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un décret présidentiel émis par Donald Trump, ordonnant aux agences exécutives de surveiller de près les incidents antisémites et de prendre des mesures concrètes pour y mettre fin.
Les autorités fédérales ne se limitent pas à des déclarations ; elles se mobilisent concrètement en organisant des visites sur les campus les plus touchés. Récemment, un groupe de travail fédéral chargé de la lutte contre l’antisémitisme a annoncé qu’il se rendrait dans dix établissements, dont Columbia, afin d’examiner de près les incidents remontés depuis octobre 2023. Ces inspections visent à dresser un état des lieux précis et à identifier les failles dans la gestion des conflits et de la sécurité sur le campus.
Au final, l’enjeu dépasse largement le cadre institutionnel de Columbia. Il s’agit de garantir que toutes les universités, en particulier celles bénéficiant de financements publics, soient des lieux sûrs et propices à l’apprentissage. La crise actuelle rappelle que la protection des droits des étudiants, notamment ceux issus de minorités, demeure une priorité absolue pour un système éducatif juste et inclusif. Les mesures envisagées par les agences fédérales devraient ainsi servir d’exemple et inciter l’ensemble des établissements à redoubler d’efforts pour éradiquer toute forme de discrimination sur leurs campus.
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