À l’issue d’une longue réunion de sécurité présidée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, Israël a annoncé qu’elle adoptait le plan proposé par Steve Witkoff pour un cessez-le-feu temporaire. Selon ce plan, dès le premier jour du cessez-le-feu, la moitié des otages israéliens encore en vie ainsi que des dépouilles détenues par le Hamas seront libérés.
JDN
Israël adopte le plan Witkoff pour un cessez-le-feu temporaire
Après une réunion sécuritaire prolongée sous la direction du Premier ministre Benyamin Netanyahou, et en présence du ministre de la Défense, de hauts responsables de la sécurité et de l’équipe de négociation, Israël a officiellement annoncé son adoption du plan proposé par l’émissaire du président des États-Unis, Steve Witkoff, en faveur d’un cessez-le-feu temporaire durant le Ramadan et Pessa’h.
Le cessez-le-feu en cours avec le Hamas prend fin cette nuit après 42 jours, période durant laquelle 38 otages ont été libérés en échange d’environ 1 700 prisonniers palestiniens.
Selon les termes du plan proposé, le premier jour du cessez-le-feu temporaire verra la libération de la moitié des otages israéliens vivants ainsi que des dépouilles détenues par le Hamas. À l’issue de cette période de trêve, et sous réserve d’un accord pour un cessez-le-feu permanent, le reste des otages et des dépouilles seraient également libérés.
Des divergences au sein du cabinet, mais un accord final
Un haut responsable de la sécurité a indiqué que Witkoff avait proposé ce plan pour prolonger le cessez-le-feu après avoir constaté l’impossibilité, à ce stade, de combler les divergences entre les parties sur la fin de la guerre. Un temps supplémentaire est nécessaire pour mener les négociations sur un accord définitif.
Un responsable israélien a confié à Ynet : « Nous sommes plus proches d’une reprise des combats que d’un cessez-le-feu », ajoutant : « Il n’y aura pas de cessez-le-feu sans poursuite de la libération des otages. »
Dans un communiqué officiel du bureau du Premier ministre, il est précisé : « Alors que le Hamas a violé l’accord à plusieurs reprises, Israël, elle, n’a pas enfreint ses engagements. Selon l’accord, Israël a le droit de reprendre les combats après le 42e jour si elle estime que les négociations ne sont pas efficaces. Cette clause était soutenue par une lettre annexe de l’ancienne administration américaine et bénéficie également de l’appui de l’administration Trump. »
Lors de la réunion du cabinet politique et sécuritaire qui a suivi la discussion, des divergences sont apparues entre les ministres, mais la décision d’adopter le plan a finalement été prise. « Cette décision a été prise par responsabilité nationale et avec la reconnaissance primordiale de l’importance du retour des otages », a déclaré un ministre de haut rang présent à la réunion.
Israël met la pression sur le Hamas
« Alors qu’Israël a accepté le plan Witkoff dans le but de ramener nos otages, le Hamas, jusqu’à présent, continue de s’opposer à ce plan », précise le communiqué officiel. « Si le Hamas change de position, Israël entrera immédiatement en négociations sur tous les détails du plan Witkoff. »
Un haut responsable politique israélien a tenu à clarifier : « Contrairement aux rumeurs, il n’y aura pas de concessions gratuites. Israël fera payer le prix en cas de non-libération des otages. » Selon lui, la direction politique est déterminée à ramener tous les otages chez eux et utilisera tous les moyens à sa disposition pour atteindre cet objectif.