« Il ne faut pas s’excuser » – La députée est catégorique : « Suspendre le directeur, pas l’élève »

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« Ceux qui se disent ‘éclairés’ sont incapables de voir la judaïté dans l’espace public », s’indigne la députée Keti Shitrit.

Kobi Segal – Emess – Illustration : Yoni, Yated Nééman

Un adolescent met les tefillines devant son école | Photo : Nati Shulman

Suite à notre article, https://www.kountrass.com/un-eleve-met-les-tefilinnes-a-la-recreation-et-est-menace-dexpulsion-de-son-ecole/

« Une école est censée être un lieu qui encourage les élèves, pas qui les réprime », déclare la députée Keti Shitrit (Likoud) à rav Moshe Ben Lulu dans l’émission Hafoukh al Hafoukh, en réaction à la controverse des tefillines révélée hier soir sur Kol Haï. « Sous ma responsabilité, les enfants ne seront pas sanctionnés pour avoir respecté la tradition juive ».

La députée Shitrit ajoute : « Ceux qui se disent ‘éclairés’ sont incapables de voir la judaïté dans l’espace public. Nous n’avons pas à nous excuser, mais à être fiers de notre judaïsme. Celui qui devrait être suspendu, ce n’est pas l’élève, mais le directeur. »

Shitrit souligne : « Ces enfants ont économisé sou par sou pour accomplir quelque chose de si beau : acheter des tefillines à usage collectif. Ce peuple a besoin de foi et de renforcement. »

Pour rappel, après la révélation de cette affaire, Orel Malik, le lycéen de 17 ans au cœur de la polémique, a été interviewé dans l’émission Hafoukh al Hafoukh et a partagé tout le processus : « Après le 7 octobre, une immense soif de judaïsme s’est manifestée. J’avais déjà renforcé ma foi il y a quelques années et j’ai vu que désormais, tout le monde voulait en faire de même. »

Après deux mois de collecte de fonds, il a réussi à acheter une première paire de tefillines. Très vite, le stand est devenu extrêmement populaire et de nombreux élèves ont commencé à mettre les tefillines pendant les pauses. « Elles étaient utilisées en permanence, tout le monde voulait les mettre », raconte-t-il. « Nous avons aussi collecté des fonds pour acheter des tzitzit, nous les avons déposées sur le stand des tefillines, et elles ont été prises immédiatement. Aujourd’hui, la plupart des élèves du lycée portent des tzitzit », ajoute Malik.

Malgré les oppositions, l’initiative s’est élargie. Lorsqu’un élève de 9ᵉ année (équivalent de la 3ᵉ) a voulu poursuivre le projet l’année suivante, il a installé une deuxième paire de tefillines devant sa salle de classe. Mais une nouvelle controverse a éclaté – cet élève a été suspendu après qu’un enseignant l’a surpris en train de mettre les tefillines et a réagi avec colère. « Le professeur a couru vers lui depuis l’autre bout du couloir en criant que ce n’était pas acceptable de nos jours », rapporte Malik. Ensuite, l’élève a été convoqué par le directeur de l’établissement, qui a décidé de l’exclure temporairement.

Selon Malik, il ne s’agit en aucun cas d’imposer quoi que ce soit aux élèves, mais simplement de donner la possibilité à ceux qui le souhaitent de se connecter à la tradition. « Nous n’obligeons personne, nous ne forçons rien, nous donnons juste l’opportunité à ceux qui veulent se rapprocher de leur héritage. Pourquoi y a-t-il de la place pour fumer dans l’enceinte scolaire, mais pas pour mettre les tefillines ? » s’interroge-t-il.

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