L’argument historique pour transformer Gaza en Riviera

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Par Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info – Illustration : caricature de Haaretz

Une organisation terroriste, le Hamas, pourrait-elle être l’exception à la tendance historique de perdre territoire et pouvoir, après un massacre comme celui du 7 octobre ?

La condamnation internationale du plan « Riviera » de Donald Trump ne s’explique que parce que les Juifs risquent d’y gagner la paix. Elle repose sur l’idée que les Arabes, après le massacre, ont conservé intacts leurs droits légitimes de souveraineté sur Gaza, qu’ils ont le droit de choisir leur gouvernement, qu’ils ne doivent payer aucun prix pour leurs actes, aussi monstrueux soient-ils, et bénéficient toujours du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes – même si ce droit est centré sur la destruction de l’Etat juif.

Khaled al-Qa’id, l’un des leaders du Hamas restant dans la bande de Gaza, a déclaré ce dimanche que « l’attaque du 7 octobre n’était qu’un prélude à la libération de toute la Terre d’Israël des Juifs, » et cela ne soulève aucune réserve de la part des dirigeants européens et de la gauche internationale, qui réclament en cœur que rien ne change, et que rien ne soit mis en œuvre pour limiter la capacité du Hamas à accomplir sa mission unique : exterminer les juifs et voler leur territoire.

Cependant, du point de vue du droit international et de l’histoire, l’invasion par le Hamas en Israël et la réponse de l’armée israélienne remettent en question la souveraineté et le droit des Gazaouis à l’autodétermination.

Historiquement, les peuples qui engagent des guerres agressives et non provoquées et perdent sont souvent privés de leur gouvernement ou de leur souveraineté.

Par exemple, après l’invasion surprise de Pearl Harbor, le Japon a perdu sa souveraineté.

De même, les actions de la Corée du Nord en 1950 ont entraîné des conséquences sévères.

Cette dynamique se retrouve également dans les résultats des guerres en Argentine et en Irak.

Le traité de Brest-Litovsk de mars 1918 a entraîné la sortie de la Russie de la guerre et l’indépendance de l’Arménie, de la Finlande, de l’Estonie, de la Lettonie, de l’Ukraine, de la Lituanie, de la Hongrie et de la Pologne.

En Autriche-Hongrie, après la défaite de la Première Guerre mondiale, l’Empire austro-hongrois a été dissous, ce qui entraîna la création de nouveaux États par les Alliés, tels que la Tchécoslovaquie et l’union de l’État des Slovènes, Croates et Serbes et du Royaume de Serbie. Ces mêmes alliés, qui recommenceraient la même opération d’annexion sans sourciller, n’accordent pas aux juifs les mêmes droits – c’est dans leur sang, dans les siècles d’injustices et de persécutions des Juifs.

Les attaques-surprises, comme celle du Hamas le 7 octobre 2023, devraient de la même manière mener à des répercussions dévastatrices pour les agresseurs. Mais lorsque 20 villes françaises accordent la citoyenneté honorable à un terroriste de premier plan comme Marwan Barghouti, dans l’indifférence de l’UE, de la Cour européenne des droits de l’homme, et de la totalité des ONG humanitaires, il devient clair que les Juifs ne sont pas égaux aux autres peuples, au regard du droit international.

Beaucoup de leçons sont à tirer de l’histoire pour éviter une nouvelle erreur fatale. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou l’a compris, après le 7 octobre, en jurant que le Hamas ne serait plus autorisé à gouverner Gaza. L’histoire enseigne que la haine des juifs est la plus ancienne et la plus mortelle. Qui sommes-nous, pour changer le cours de l’histoire humaine ? A part le président américain Donald Trump.

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