Une tragédie familiale : le cas Eli Sharabi

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Eli, originaire de Tel Aviv, s’était installé dans le kibboutz Be’eri, où il avait fondé sa vie avec sa femme, Lianne, et leurs deux filles, Yahel, 13 ans, et Noya, 16 ans. Le 7 octobre, alors qu’il vivait un quotidien paisible, il a été pris en otage par les forces du Hamas, tout comme son frère Yossi, 51 ans, qui vivait également à Be’eri. Le tragique revers de cette situation est que sa famille immédiate, sa femme et ses filles, ont été assassinées dans l’attaque.

Les nouvelles de l’enlèvement d’Eli et de son frère Yossi ont choqué leurs proches. Alors qu’une vidéo de Yossi en captivité a été diffusée, l’armée israélienne a annoncé en juin que son frère avait été tué, et son corps demeure toujours à Gaza. Ce drame n’a fait qu’aggraver la douleur de la famille Sharabi, dont la perte ne cesse de se multiplier.

Sharon, le frère d’Eli, est aujourd’hui l’un des porte-parole de la lutte pour la libération de son frère, tout en se battant également pour que le corps de Yossi soit retourné pour des funérailles dignes. Ce combat n’est pas seulement pour la survie d’Eli, mais aussi pour la dignité des membres de sa famille disparus.

Le temps n’a pas permis à Sharon de faire son deuil. « Nous n’avons même pas le temps de pleurer, car nous luttons pour la vie d’Eli », confie-t-il. Le soutien du public israélien a été vital pour la famille Sharabi, et l’épouse de Yossi, la belle-sœur d’Eli, exprime sa gratitude envers tous ceux qui se sont mobilisés. « Nous sommes bouleversés, mais heureux de savoir qu’Eli sera bientôt parmi nous. Maintenant, respectons sa vie privée », a-t-elle déclaré.

Dans cette épreuve, la famille s’est soudée comme jamais. Rotem, la nièce d’Eli, évoque la manière dont cette tragédie a marqué la famille. « Nous ne sommes plus la même famille qu’avant. Quelque chose s’est brisé dans notre lien et il ne sera plus jamais pareil. »

 

Eli est décrit comme un homme d’esprit vif et un leader naturel. Mais dans sa captivité, il a été réduit à l’impuissance. La famille, tout en luttant pour sa libération, a dû faire face à la réalité dévastatrice de la mort de plusieurs proches. Sa mère, âgée de 75 ans, a été protégée de l’information concernant l’enlèvement, dans un effort pour préserver son bien-être. Finalement, la vérité a éclaté, exacerbant la douleur d’une perte insupportable.

Cependant, l’espoir de retrouver Eli revit grâce aux négociations. Sharon imagine déjà les retrouvailles poignantes avec sa mère : « Je peux déjà voir le moment où ma mère prendra Eli dans ses bras. Après avoir perdu quatre membres de notre famille, ce sera un instant de guérison, mais aussi d’une immense tristesse. » Il prévoit également de prononcer la bénédiction Shehecheyanu, marquant ce moment historique de retour.

 

Le combat de la famille Sharabi incarne à la fois la douleur de la perte et l’espoir de la résilience. Le retour d’Eli n’est pas seulement une victoire personnelle, mais un symbole de l’unité et du courage d’une famille mise à l’épreuve par l’un des conflits les plus tragiques de l’histoire récente.

Jforum.fr

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