L’accord des otages révèle : le Hamas a découvert notre arme secrète

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Les images d’hier nous ont rappelé qui se tient réellement face à nous. Même si des otages sont libérés, tant qu’il restera au Hamas dix otages, nous serons toujours leurs prisonniers. Même s’il n’en reste que trois. Même s’il n’en reste qu’un. C’est pourquoi nous sommes encore loin de la victoire.

Ma’ariv | Meir Uziel

Les mouzalmanim, ces survivants squelettiques des camps de la mort, se sont soudain levés et ont traversé les clôtures des camps de concentration. Ils sont apparus devant nous en un Chabbath qui a bouleversé le monde entier : des Israéliens ressemblant aux victimes de la Shoah se tenaient devant nous.

Les trois otages qui sont montés sur la scène macabre du Hamas, maigres, torturés, semblaient l’ombre d’eux-mêmes, des silhouettes d’êtres vivants. Ces images ont immédiatement évoqué chez chaque Israélien les souvenirs de la Shoah, la cruauté des nazis. Les clichés des otages libérés de la captivité du Hamas ont ravivé dans chaque esprit les mots que nous utilisons lorsque nous pensons ou parlons de la Shoah.

Ce sentiment instinctif ne peut être réprimé par une froide rationalité ou un regard distancié. La distance et la réflexion viennent plus tard. Lorsque nous avons vu les otages marcher (sans être portés), nous avons ressenti une joie mêlée de tristesse, une joie d’âmes brisées.

Les images d’hier ont servi de vaccin contre les illusions. Elles nous ont rappelé qui nous affrontons vraiment. Face à ces scènes, il est évident que toute pensée de coexistence, de solution à deux États, d’acceptation ou d’avertissements mensongers relève désormais de l’irrationalité. Ces images étaient la preuve que les émotions peuvent parfois être plus rationnelles que la raison elle-même. Elles ont montré à chaque Israélien – et à tout être humain sensé dans le monde – que ce que nous pensions être rationnel ne l’était pas du tout.

Après ce premier instant où les otages semblaient des silhouettes, ils sont arrivés en Israël, déambulant, retrouvant leurs familles dans des moments profondément émouvants. Certains souriaient. Pendant un instant, j’ai craint que l’intensité des étreintes brise leur corps maigre et affaibli, à peine sorti des prisons du Hamas.

Les images d’hier ont mis en lumière la vérité. Elles ont montré qu’il est impossible de vivre aux côtés des nazis modernes qui contrôlent Gaza. Elles ont aussi renforcé l’idée que chaque plan neuf, tel que le plan Trump, ou tout concept similaire, est la seule voie possible.

Ces images nous ont également rappelé les meurtres sauvages, les tortures précédant ces assassinats, toutes les atrocités commises par les Palestiniens qui ont massacré d’innombrables âmes pures en une seule journée d’octobre. Depuis ce jour, nous sommes différents. Ou du moins, nous devons l’être.

La libération des otages d’hier nous a rappelé cela, avant que nous ne l’oublions. Face à nous, un ennemi a découvert une arme secrète contre nous : notre propre humanité.

Cela signifie que, même si des otages sont libérés, tant qu’il en reste dix aux mains du Hamas, nous sommes toujours captifs. Même s’il n’en reste que trois. Même s’il n’en reste qu’un. Nous sommes encore loin de la victoire.

Et la victoire, comme l’ont prouvé les événements d’hier, est essentielle. Elle n’est pas l’une des options. Elle est la seule option.

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