Résistance au transfert : le ‘Hamas appelle les factions arabes à s’unir

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îìçîú çøáåú áøæì. áúîåðä: îâøù ëìé øëá ùøåôéí ùðàñôå îòåèó òæä àì çðéåï îçåõ ìîåùá ú÷åîä ìèåáú çéôåù ùøéãé àãí ìàçø èáç ä-7 áàå÷èåáø. 2023 Israel–Hamas war (Swords of Iron). In the photo: Burned vehicles collected from the Gaza Envelope to a parking lot outside Moshav Takuma for the purpose of searching for human remains after the October 7th massacre.

Le Hamas rejette le plan de relocalisation de Trump et appelle à l’unité arabe

Le Hamas a fermement rejeté l’initiative du président américain Donald Trump visant à relocaliser les habitants de Gaza dans d’autres pays, dénonçant une tentative de déplacement forcé contraire aux droits des Palestiniens. Dans un communiqué publié jeudi, le mouvement islamiste a exhorté les nations arabes à s’unir pour s’opposer à ce projet et à refuser toute pression exercée par Washington.

Un appel à la résistance face à un « projet de déplacement »

Selon le Hamas, le plan de Trump constitue une menace directe pour la souveraineté des Palestiniens et un prolongement de ce qu’il considère comme une politique d’occupation étrangère. « Les déclarations de Trump sur l’avenir de Gaza traduisent une volonté de Washington d’intervenir directement dans la gestion de la bande de Gaza, ce que nous rejetons catégoriquement », a affirmé le mouvement dans son communiqué.

Le groupe islamiste a également appelé à la tenue d’un sommet d’urgence regroupant les pays arabes afin de discuter des mesures à adopter face à ce qu’il qualifie de « projet de déplacement ». Il estime que la proposition américaine vise à vider Gaza de sa population et à la remplacer par un autre modèle de gouvernance sous contrôle étranger.

« Nous n’avons besoin d’aucune force extérieure pour administrer Gaza et nous refusons de voir l’occupation israélienne remplacée par une nouvelle forme d’intervention », a insisté le Hamas, qui considère toute présence étrangère sur le territoire palestinien comme une atteinte à son autodétermination.

Un rejet du plan américain et un avertissement aux nations arabes
Le Hamas a exhorté les pays arabes à ne pas céder aux pressions de l’administration Trump et à défendre le droit des Palestiniens à rester sur leur terre. « Nous appelons nos frères arabes à rester fermes face à ce projet et à rejeter catégoriquement toute tentative d’expulsion des Gazaouis », a déclaré l’organisation, appelant les États de la région à prendre position contre cette initiative.

Dans ce contexte, le Hamas a également sollicité le soutien des organisations internationales, espérant une condamnation large de ce qu’il considère comme une violation du droit international.

 

Trump défend son projet de relocalisation
L’annonce du plan américain a été faite à la suite d’une rencontre entre Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Washington. L’ancien président des États-Unis a affirmé que ce projet permettrait aux habitants de Gaza de s’installer dans des zones plus sûres et mieux développées, avant de reconstruire la bande de Gaza afin de leur permettre un éventuel retour.

Jeudi, Trump a précisé sur la plateforme Truth Social que, selon lui, la gestion de Gaza pourrait être confiée aux États-Unis après la fin du conflit avec Israël. Il a affirmé que cette prise en charge ne nécessiterait pas de présence militaire américaine et a esquissé sa vision d’un « projet de reconstruction ambitieux », financé par des investisseurs internationaux.

« Gaza serait confiée aux États-Unis par Israël à la fin des combats. Les habitants de Gaza auraient déjà été relogés dans des communautés modernes et sûres, avec des logements neufs. Ils pourraient enfin vivre en sécurité et dans la prospérité », a écrit Trump.

Il a ajouté que, sous la supervision américaine, la bande de Gaza deviendrait l’un des plus grands projets de développement urbain au monde. « Aucune présence militaire américaine ne serait nécessaire ! La stabilité régnerait dans la région », a conclu l’ancien président.

 

Un projet controversé qui divise la communauté internationale
Le plan de relocalisation proposé par Trump a suscité des réactions contrastées au sein de la communauté internationale. Si certains alliés de Washington, notamment en Israël, soutiennent l’idée d’une transformation profonde de la bande de Gaza, d’autres acteurs, notamment dans le monde arabe, dénoncent un projet qui pourrait conduire à un déplacement massif et forcé des Palestiniens.

Les opposants à ce plan estiment qu’il vise à contourner la question centrale du conflit israélo-palestinien et à évacuer la problématique du droit au retour des réfugiés palestiniens. Ils soulignent que, par le passé, les réfugiés palestiniens ayant trouvé refuge dans plusieurs pays arabes n’ont jamais obtenu la pleine citoyenneté, restant dans un statut précaire pendant des décennies.

Le Hamas, de son côté, promet de s’opposer avec force à toute tentative de mise en œuvre du projet et appelle à une mobilisation massive pour défendre ce qu’il considère comme « le droit des Palestiniens à rester sur leur terre ».

Alors que la situation demeure incertaine, une question centrale reste en suspens : comment les Gazaouis réagiront-ils face à cette proposition de relocalisation et quelles seront les répercussions à long terme sur le conflit israélo-palestinien ?

 

Jforum.fr

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