Pourquoi le Hamas a choisi Jabalya comme décor

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Jabalya, un symbole stratégique dans la propagande du Hamas

Depuis le début du conflit, la ville de Jabalya, située au nord de la bande de Gaza, a été le théâtre de combats intenses entre l’armée israélienne et le Hamas. L’organisation terroriste a récemment choisi ce lieu comme décor de sa mise en scène visant à proclamer une soi-disant victoire sur Israël. Cette mise en scène s’inscrit dans une stratégie de communication visant à renforcer son image et à mobiliser ses partisans.

Une mise en scène orchestrée

Le 25 janvier, le Hamas a organisé un événement soigneusement chorégraphié pour la libération de quatre soldates israéliennes détenues en otage. Conduites dans le centre de Gaza, ces prisonnières ont été contraintes de réciter des louanges en arabe avant d’être remises à la Croix-Rouge. Quelques jours plus tard, le 30 janvier, le Hamas a répété cette mise en scène avec la libération de trois autres Israéliens, cette fois en utilisant Jabalya comme arrière-plan.

Ce choix n’est pas anodin. La ville a été le théâtre d’affrontements violents entre les forces israéliennes et les combattants du Hamas, notamment entre octobre 2024 et janvier 2025. L’organisation terroriste considère le fait d’avoir résisté dans cette zone comme une victoire, malgré les pertes qu’elle y a subies.

Une propagande symbolique
Le Hamas s’est approprié les symboles de l’armée israélienne pour renforcer sa propagande. Des affiches affichant des messages triomphalistes ont été diffusées, qualifiant la guerre contre Israël de « victoire du peuple opprimé contre le sionisme nazi ». L’organisation a détourné les emblèmes des brigades d’infanterie et de blindés israéliens qui ont combattu à Jabalya. Par exemple, l’insigne de la brigade Givati, qui représente un renard roux et une épée, a été modifié sur ces affiches pour montrer le renard transpercé, accompagné de la mention que Jabalya était la « tombe » de cette brigade.

D’autres unités israéliennes, telles que la 401e division blindée et la brigade Kfir, ont également vu leurs noms détournés dans cette propagande. Le Hamas cherche ainsi à convaincre ses partisans qu’il a infligé de lourdes pertes à Tsahal, alors qu’en réalité, ses combattants ont été contraints de se replier et de se réfugier dans les hôpitaux et les ruines de Gaza.

Une stratégie de survie
La survie du Hamas est au cœur de sa propagande. Plutôt que de remporter des victoires militaires décisives, l’organisation terroriste cherche à démontrer qu’elle n’a pas été éradiquée et qu’elle reste capable de défier Israël. Cette stratégie n’est pas nouvelle. Déjà en 2009 et en 2014, après des affrontements avec Tsahal, le Hamas s’était proclamé vainqueur en dépit de ses pertes humaines et matérielles considérables.

Israël, de son côté, n’a pas encore défini de stratégie claire pour éliminer définitivement le Hamas. Les opérations militaires visent principalement à réduire ses capacités opérationnelles, sans pour autant l’empêcher de reprendre le contrôle de Gaza après chaque conflit.

Une victoire illusoire
Le Hamas a initié cette guerre par un massacre d’une ampleur inédite, assassinant plus de 1 000 Israéliens lors de l’attaque du 7 octobre et enlevant quelque 250 personnes, dont des femmes, des enfants et des travailleurs étrangers. Après plus d’un an de guerre, l’organisation détient encore 90 otages et continue d’exercer son influence sur Gaza.

Malgré ses affirmations triomphalistes, la réalité est tout autre : le Hamas a subi des pertes sévères, et son territoire est en ruines. Son recours systématique à la propagande et aux mises en scène ne fait que masquer sa situation précaire. Israël, quant à lui, devra déterminer s’il souhaite continuer cette approche militaire ou s’engager dans une stratégie de démantèlement à long terme de l’organisation terroriste.

Jforum.fr

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