Le salaire de base à 1 400 shekels/mois (370€) peut monter jusqu’à 12 000 shekels (3175€), puisqu’il est calculé au prorata de la durée, non DES durées cumulées d’incarcération du terroriste.
Ceux qui étaient déjà salariés de l’Autorité palestinienne au moment de leur arrestation conservent leur salaire, qui est augmenté du Pay-to-slay.
Les enfants des terroristes emprisonnés sont exemptés des frais de scolarité dans les écoles primaires et secondaires de l’Autorité palestinienne, voire jusqu’à l’université, si leur père a été condamné à dix ans minimum.
Les avantages dont bénéficient les prisonniers terroristes continuent après leur libération. À la levée d’écrou, ils perçoivent une prime immédiate d’environ 1 500 à 25 000€, en fonction du temps passé en prison, additionnée d’allocations chômage pour une durée identique à celle de leur incarcération.
Les terroristes libérés (après 5 ans pour les hommes et 2 ans pour les femmes) sont prioritaires pour les emplois de fonctionnaires au sein de l’Autorité palestinienne, quasi seul employeur en Judée-Samarie (Cisjordanie en français, West Bank en anglais).
Les ayants-droits des martyrs qui ont réussi à prendre un aller simple pour le Paradis-aux-72-vierges en tuant des kouffars touchent une pension de réversion.
Enfin, cerise sur le keffieh, les terroristes libérés après 20 ans en prison peuvent acheter leur voiture hors taxe.
L’association Palestinian Media Watch avait calculé, en 2018, qu’un terroriste palestinien, en sortant après 20 ans en prison, aurait reçu de l’Autorité palestinienne une somme cumulée d’environ 1 118 400 shekels ( 296 000€). « En Israël, une Ferrari 458 Spider coûte, hors taxes, un million de shekels. Ainsi, à sa sortie de prison, un terroriste palestinien a accumulé suffisamment de « prix du sang » pour s’acheter une Ferrari. »
Rien de nouveau à l’AP, mais l’omerta médiatique prend l’eau
Le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a été élu en 2005. Il fêtera cette année le 20éme anniversaire de son mandat de 4 ans.
Quatorze ans après la mise en place du système « Payer pour tuer », le salaire touché par les terroristes emprisonnés, indexé sur le coût de la vie, est toujours largement supérieur au salaire moyen dans la Palestine contrôlée par l’AP (actuellement autour de 380€/mois).
Quoi de neuf, alors ? Une éclaircie sur USA Today, un media mainstream qui, en novembre 2024, a reçu 203,5 millions de visiteurs, en augmentation de 9,8% par rapport au mois précédent. À titre de comparaison, pendant la même période, CNN en avait reçu 460 millions, enregistrant une augmentation de 8,2%.
John Spencer, directeur de l’Institut pour la guerre urbaine à West Point (le Saint-Cyr américain), y a publié, ce 11 janvier 2025, un article titré « La paix en Israël ne sera pas possible tant que les Palestiniens payeront les terroristes pour tuer ».
L’auteur rappelle que l’Autorité palestinienne consacre, chaque année, environ 300 millions de dollars à ce programme-phare, qui est une structure économique à lui tout seul. Un rêve d’accord de paix dans ce contexte relève du délire schizophrénique.
Le programme « pay-to-slay » (payer pour tuer) ne bénéficie qu’aux terroristes. Il ne concerne pas les détenus de droit commun. Il est quasi inconnu du grand public français. Mais il figure dans le budget de l’AP, ce qui a conduit un certain nombre de dirigeants de démocraties (mais jamais la France) à le critiquer. Au point qu’en 2014, l’Autorité palestinienne en a transféré la responsabilité à l’OLP, le parti politique de son Président, pour amadouer les donateurs internationaux, tout en maintenant les paiements aux terroristes.
Malgré les pressions internationales, notamment la loi américaine Taylor Force signée par Donald Trump en 2018, qui a réduit d’un tiers le soutien financier international à Ramallah, l’Autorité palestinienne a augmenté ces versements de 16,2 millions de dollars mensuels l’année dernière, incluant notamment les auteurs des attaques du 7 octobre.
« Pay-to-slay » (payer pour tuer), un fondement de la société « civile » palestinienne
La société palestinienne, où l’on enseigne aux enfants, dès la maternelle, à rêver du martyre qu’on obtient en tuant des Juifs, connaît un taux de chômage élevé, vu les opportunités limitées qu’elle propose. Pay-to-slay représente donc une sécurité financière, un emploi garanti et l’éducation gratuite, toutes choses dépassant largement les perspectives du Palestinien moyen.
Non seulement ce programme promeut la violence, explique John Spencer, mais il « l’institutionnalise également comme une alternative viable à un progrès sociétal légitime. Il perpétue un cycle de violence, garantissant que les attaques contre les Israéliens restent fréquentes et profondément ancrées dans le tissu de la société palestinienne. »
Aux yeux des palestinolâtres qui font l’opinion chez nous, le Pay-to-slay est aussi indispensable et incontournable que l’UNRWA, la filiale de l’ONU dont la mission est de multiplier les réfugiés palestiniens sans jamais leur offrir la possibilité de sortir de ce statut.
En 2018, les États-Unis avaient adopté une loi pour contourner le premier : la loi Taylor Force, du nom d’un Américain tué dans un attentat terroriste, conditionne certains subsides à l’arrêt des paiements aux terroristes et à leurs familles. Dans une démarche cohérente, ils avaient limité leur contribution au financement de l’UNRWA.
Dès son arrivée au pouvoir, Biden a ignoré la Loi Taylor Force et a repris, voire augmenté sa contribution à l’usine à terroristes.
En 2017, Netanyahu avait publiquement demandé à Mahmoud Abbas : « Comment pouvez-vous parler de paix avec Israël et en même temps payer des meurtriers qui font couler le sang d’Israéliens innocents ? » C’était une bonne question. La réponse tient en un mot arabe : takyia. La takyia, à l’origine est la protection qu’offre le mensonge au musulman qui risque d’être persécuté pour sa foi. En pratique, c’est devenu le mensonge au service de l’islam. Cela se traduit par parler de paix en anglais et exhorter à la guerre en version originale.
Donald va au Moyen-Orient avec ses gros sabots
Donald Trump est tout le contraire de Joe Biden : il a la réputation d’un faucon, mais il a fait signer cinq traités de paix pendant son seul mandat, alors que l’inaction de sa colombe de successeur a conduit à une multiplication des conflits un peu partout sur la planète.
Trump a déjà dit haut et fort qu’à partir du 20 janvier 2025, le Hamas serait traité comme il le mérite. L’Américain dit ce qu’il pense et fait ce qu’il dit. On peut donc le croire quand il menace le Hamas et être optimiste pour la libération des quelques otages qui auront survécu à plus de 420 jours de calvaire.
On peut aussi espérer en l’élargissement des accords d’Abraham, notamment avec l’Arabie saoudite. Si Macron pensait réellement qu’une paix entre Israël et les Palestiniens était un préalable à une paix mondiale, il ferait tout pour y parvenir, au lieu de mettre de l’huile dans la cocotte-minute palestinienne. D’autant que cette paix retirerait aux tyrannies islamistes le principal dérivatif à leurs turpitudes et les obligerait probablement à plus de considération vis-à-vis de leurs sujets, sous peine de se voir renverser.
La preuve par l’Iran se déroule sous nos yeux et devrait refroidir certaines ardeurs guerrières.
Le programme « payer pour tuer » est un élément important dans le dispositif qui alimente la violence sur la planète.
I had a dream : la deuxième ère Trump pourrait inciter non seulement les dictatures, mais même les démocraties, à faire des choix en fonction de leurs opinions publiques majoritaires plutôt que de céder aux minoritaires les plus bruyantes. |