Israël est une puissance en matière d’exportation d’armement, qui gagne en élan dans le contexte des conflits actuels. Cette semaine encore, un accord de 2 milliards de shekels a été conclu pour la vente d’un système de défense aérienne à la Slovaquie, qui rejoint la liste des pays concluant des contrats d’armement avec Israël. Chaque transaction de ce type est soumise à la loi de supervision de l’exportation d’armement, qui exige une licence délivrée par le département de contrôle des exportations de défense au sein du ministère de la Défense. Cette loi prévoit également une coordination avec le ministère des Affaires étrangères, les différends étant tranchés par une sous-commission du cabinet dirigée par le Premier ministre.
Missile « Spike » fabriqué par Rafael (Photo : Service de presse de Rafael)
Dans le cadre de l’initiative de Shurat HaDin, une proposition de loi a récemment été déposée par le député Ohad Tal (Sionisme religieux), stipulant l’interdiction d’accorder des licences d’exportation d’armement aux pays imposant un embargo sur Israël. La loi s’appliquerait non seulement en cas de blocage total de la vente d’armes à Israël, mais également dans d’autres circonstances entravant ses exportations de défense, telles que des restrictions sur la participation d’entreprises israéliennes à des salons de l’armement – comme cela s’est produit en France – ou l’interdiction du transit d’équipements destinés à Israël, comme dans le cas où l’Espagne a refusé l’amarrage d’un navire transportant du matériel depuis les États-Unis vers Israël.
Les explications de la loi
Selon les commentaires accompagnant la proposition, « il est inconcevable qu’un pays qui menace d’imposer un embargo à Israël, tout en cherchant à acquérir des systèmes vitaux pour sa propre défense, puisse bénéficier de nos capacités. Tout pays adoptant une telle position doit savoir qu’il ne pourra pas obtenir de capacités offensives ou défensives israéliennes. »
La proposition précise également que les licences d’exportation interdiront aux acheteurs d’équipements israéliens d’utiliser ces systèmes pour aider ou soutenir un pays imposant un embargo à Israël, comme transmettre des alertes provenant de radars israéliens ou intercepter un missile visant un tel pays.
Un appel à la justice
« Il y a une limite à l’hypocrisie et à l’ingratitude de pays qui demandent notre aide pour se protéger, tout en participant à des campagnes de diffamation contre nous et en portant atteinte à notre sécurité », a déclaré Me Nitsana Darshan-Leitner, fondatrice et présidente de Shurat HaDin. « Nous n’oublierons jamais ceux qui nous ont tourné le dos lors de l’une des périodes les plus difficiles de notre pays. Tout pays envisageant une telle conduite doit savoir : ce seront vos citoyens qui paieront le prix de leur sécurité. »
Le député Ohad Tal, auteur de la proposition de loi, a conclu : « Cette dernière année, nous avons été confrontés à une réalité inconcevable : des pays menaçant ou imposant un embargo sur Israël, tout en faisant la queue pour acheter nos systèmes de défense et d’armement. Ce double jeu hypocrite doit cesser. Si vous donnez, vous recevrez. Si vous ne donnez pas, vous ne recevrez pas. »
NDLR : La question est juste de savoir si le pays est en mesure de mettre en place de telles mesures, pour justes et honnêtes qu’elles soient.
C’est un autre juif qui disait : » si on vous frappe sur la joue gauche, tendez l’autre joue » ?