Les Iraniens se défendent : « Nous avons créé un étau autour d’Israël ? Nous n’avons pas besoin de proxy ! »

0
52

Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré aujourd’hui lors d’une cérémonie en présence de milliers de participants qu’il n’avait aucun lien avec la prétendue « ceinture d’étranglement » iranienne autour d’Israël. Khamenei a affirmé que le Hamas, le Hezbollah, le régime d’Assad et les rebelles houthis agissaient pour des raisons personnelles, sans aucune implication iranienne.

JDN

L’Iran est embarrassée. L’élimination du Hamas et les lourdes pertes subies par le Hezbollah, s’ajoutant récemment à la destruction de l’armée d’Assad, marquent la rupture de la ceinture d’étranglement qu’elle avait construite autour d’Israël à coups de milliards de dollars sur de nombreuses années. La population iranienne n’est pas dupe, et la colère pourrait exploser à tout moment.

Pour apaiser les citoyens iraniens, le Guide suprême, Ali Khamenei, a déclaré aujourd’hui que l’Iran n’avait pas été vaincue ni affectée par les pertes de ses forces par procuration au Moyen-Orient. Dans une tentative spectaculaire de se dégager de toute responsabilité, Khamenei a nié avoir jamais établi ou cherché à construire une ceinture d’étranglement autour d’Israël. Selon lui, le Hamas, le Hezbollah, le régime d’Assad et les rebelles houthis au Yémen agissent tous par conviction personnelle pour combattre Israël, rejetant ainsi les échecs sur ces groupes et non sur l’Iran.

« Ils disent souvent que la République islamique a perdu ses forces par procuration dans la région », a déclaré Khamenei dans son discours à Téhéran, ajoutant : « C’est faux ! La République islamique n’a pas de forces par procuration. Le Yémen combat parce qu’il a la foi, le Hezbollah combat parce que sa foi le pousse à agir, et le Hamas et le Jihad combattent parce que leur foi les y oblige. Ils ne nous représentent pas », a affirmé Khamenei avant de se vanter : « Si un jour nous décidons d’agir, nous n’aurons pas besoin de forces par procuration. »

Khamenei a également abordé la situation en Syrie, qu’il attribue depuis longtemps à une initiative israélo-américaine, déclarant : « Les Américains, le régime sioniste et leurs alliés se vantent d’avoir gagné. Mais c’est une exagération caractéristique des forces du mal : lorsqu’ils croient avoir gagné, ils perdent tout contrôle et se mettent à parler avec arrogance et stupidité. »

Les hauts responsables du régime à Téhéran sont conscients des efforts incessants d’Israël pour déstabiliser le régime des ayatollahs, tant ouvertement que secrètement. Récemment, le Premier ministre israélien a publié plusieurs vidéos adressées au peuple iranien, l’encourageant à se débarrasser du régime des ayatollahs. Ces vidéos, qui ont été visionnées des millions de fois, sont largement partagées par les opposants au régime sur les réseaux sociaux.

Khamenei a réagi à ces tentatives, affirmant : « Nous devons combattre la peur que l’ennemi cherche à semer, les divisions qu’il tente de créer, et le désespoir qu’il veut inculquer. Leur principal outil est la peur et l’intimidation. Ils montrent votre faiblesse pour vous effrayer, et prétendent que vous êtes sans ressources pour vous décourager. »

Il a ajouté que, selon lui, Israël n’a pas encore remporté de victoire. « Où avez-vous gagné à Gaza ? En tuant 40 000 femmes et enfants avec vos bombes, sans atteindre les objectifs que vous aviez proclamés au départ ? Avez-vous détruit le Hamas ? Avez-vous libéré vos prisonniers à Gaza ? »

Il a poursuivi : « Vous avez affirmé vouloir détruire le Hezbollah, tuer Hassan Nasrallah, mais avez-vous réussi à anéantir le Hezbollah ? Le Hezbollah est vivant, la résistance palestinienne est vivante, le Hamas est vivant, le Jihad est vivant. Vous ne gagnez pas, vous êtes vaincus. En Syrie, vous n’aviez personne devant vous avec une arme. Vous avancez de quelques kilomètres avec vos chars et équipements militaires, mais cela n’est pas une victoire. Les jeunes syriens courageux et déterminés vous chasseront définitivement. »

La présence du fils de Nasrallah
Lors de la cérémonie marquant une fête iranienne célébrée ces jours-ci dans la République islamique, le fils de l’ancien leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué lors d’une frappe israélienne à Beyrouth, était présent dans l’audience. Il portait les vêtements traditionnels de son père, après avoir récemment terminé ses études religieuses. Certains membres du Hezbollah envisagent de le promouvoir au poste de secrétaire général du mouvement en raison de sa ressemblance frappante avec son père.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire