Dans une scène dramatique, un hélicoptère a intercepté un drone au-dessus de la région frontalière, probablement également lancé par les Houthis depuis le Yémen. Pendant la nuit, les tentatives d’interception d’un missile balistique ont échoué, et celui-ci a frappé peu de temps après l’alerte. Un rapport initial de Tsahal indique : « Certaines des leçons tirées sont déjà appliquées, tant dans le domaine de l’interception que dans celui de l’alerte. Par souci de sécurité, nous ne pouvons pas en dire davantage. »
Ynet – Yoav Zitun et Roni Green Shaulov
Moins de 12 heures après qu’un missile balistique houthiste a frappé Jaffa, causant des dégâts importants aux bâtiments de la zone, un nouveau tir suspecté depuis le Yémen a été signalé. Des sirènes ont retenti dans les localités de Talmei Eliyahou, Ein HaBesor et Gvoulot, en bordure de la frontière, suite à la pénétration d’un drone. Tsahal a confirmé qu’il ne provenait pas de la région proche mais plutôt de l’est, probablement du Yémen. Un hélicoptère de combat a intercepté le drone.
En parallèle, le porte-parole de Tsahal a communiqué les premiers résultats de l’enquête menée par l’armée de l’air et le Commandement du front intérieur concernant la chute du missile à Jaffa, deux jours après qu’un autre missile houthiste a frappé une école à Ramat Ef’al.
Durant la nuit, les tentatives d’interception ont échoué, le missile ayant frappé peu après l’alerte. Tsahal a précisé que « l’événement est encore en cours d’analyse approfondie. Certaines leçons déjà tirées sont appliquées, notamment dans les domaines de l’interception et de l’alerte. »
Tsahal a ajouté : « Nous ne pouvons fournir plus de détails sur les opérations de défense aérienne et les systèmes d’alerte, afin de préserver la sécurité des informations. Il est important de rappeler que la défense aérienne n’est pas hermétique, et il est impératif de suivre les consignes du Commandement du front intérieur. »
Lors de la frappe à Jaffa, deuxième en deux jours depuis le Yémen, 16 personnes ont été légèrement blessées. Le missile a touché directement un parc public, créant un cratère et causant des dommages aux appartements environnants. 21 autres personnes ont été blessées en se rendant dans des abris ou ont souffert de crises de panique.
Plusieurs missiles intercepteurs ont été lancés contre le missile balistique, mais aucun n’a réussi. Conformément à la stratégie de défense multicouche, si le système « Hetz » échoue, d’autres intercepteurs sont utilisés. Dans ce cas, plusieurs intercepteurs ont été lancés parallèlement à « Hetz », mais sans succès. L’armée de l’air enquête sur les raisons de cet échec.
Cet échec fait suite à ce que Tsahal a qualifié de « semi-interception » lors de la nuit de mercredi à jeudi – mais qui s’est avérée un échec : bien que l’intercepteur ait touché le missile houthiste, la charge explosive n’a pas été détruite et a frappé une école à Ramat Ef’al, entraînant l’effondrement du bâtiment principal. Les cours ont été suspendus et l’école sera démolie. Cette nuit-là, l’armée de l’air israélienne a frappé au Yémen pour la troisième fois depuis le début du conflit, ciblant des sites stratégiques comme le port de Hodeïda, une installation pétrolière à Ras Issa et, pour la première fois, des centrales électriques près de la capitale Sanaa.
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé après ces frappes, surnommées « Opération Ville Blanche », de cibler également des hauts responsables houthis. Cependant, ces derniers ont promis de ne pas se laisser intimider et ont continué à lancer des missiles et des drones. Un autre drone a été intercepté au large des côtes de Tel Aviv jeudi, quelques heures après les bombardements israéliens.
La chaîne « Sky News Arabia » a rapporté aujourd’hui, citant des sources au Yémen, que les Houthis se préparent à une éventuelle nouvelle réponse israélienne et ont relevé leur niveau d’alerte dans les zones sous leur contrôle.
