Sans entrer dans les faits, qu’ils soient vrais ou faux, coupable ou non coupable, les mains des médias sont tachées d’encre et de paroles. La présomption d’innocence ne sera jamais accordée à celui qui a inventé et collé ces termes : « dossier 1000 », « dossier 2000 » et « dossier 4000 ». Le procès Netanyahou est officiellement le dossier 67104/01’20 – État d’Israël contre Netanyahou. Alors, qui a arrondi ces numéros, et pourquoi ?
Yated Nééman – 11 novembre 2024
Sans examiner le procès lui-même, ses arguments, ses détails ou spéculer sur ses résultats qui pourraient influencer le paysage politique ou fournir matière aux experts du clavier et aux chevaliers du micro, il est impossible d’ignorer cette question : pourquoi ces dossiers ont-ils de telles désignations avec des numéros ronds ?
Existe-t-il un autre citoyen en Israël pour lequel les numéros de son dossier auraient été arrondis pour que ce soit plus mémorable pour le public et plus pratique pour les médias ? « Le procès Netanyahou », c’est un peu banal. « Le dossier 67104/01’20 » aurait cassé les dents des commentateurs avides de s’abreuver de sang dans la vigne d’un bon conflit politique.
Le combat judiciaire a commencé hier, mais la bataille pour l’opinion publique fait rage depuis longtemps. Les juges trancheront ce qu’ils trancheront, mais ce qui est certain, c’est que l’histoire du dossier 67104 deviendra un chapitre central dans les annales politico-médiatiques d’Israël.
