« Cela nuit aux chances de sauver les otages » : la lettre des familles à la conseillère juridique

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Dans le cadre de l’opposition générale à la position de la conseillère juridique du gouvernement, qui tient à ce que Netanyahou assiste 3 jours par semaine durant 6 heures à son procès, des familles d’otages issues du Forum Tikva ont exprimé leurs inquiétudes en une lettre envoyée ce matin à cette personne. Elles dénoncent le fait que le Premier ministre consacre du temps à son dossier judiciaire alors qu’environ 100 otages sont toujours retenus à Gaza et qu’un changement d’administration aux États-Unis est imminent. Elles demandent à reporter le témoignage de Netanyahou jusqu’au retour des otages.

Extraits de la lettre :

« Madame la Conseillère, »
« Nous, membres du Forum Tikva, qui regroupe les familles des otages, vous adressons cet appel urgent. Il est inconcevable qu’alors que les familles des otages vivent dans une angoisse existentielle jour et nuit, le Premier ministre, la personne clé responsable de leur retour, soit contraint de consacrer 18 heures par semaine à témoigner dans son procès. »

Les familles ajoutent :
« Dans la situation sécuritaire complexe actuelle, alors que toute la région tremble sous l’effet de l’effondrement de la Syrie, de l’instabilité persistante au Liban, de l’intensification des menaces iraniennes et de leur impact direct sur les fronts nord et sud, il est impératif que le Premier ministre soit pleinement concentré. Son attention n’est pas un luxe, c’est une nécessité absolue. »

Un appel à recentrer les priorités

Les familles poursuivent :
« Il est inacceptable qu’à un moment où le Premier ministre doit prendre des décisions cruciales concernant la sécurité d’Israël, le retour des otages et la gestion de la crise croissante au Moyen-Orient, il soit contraint de consacrer autant de temps à son témoignage judiciaire. Chaque heure passée sur ces procédures se fait au détriment des efforts pour ramener les otages à la maison, réduisant ainsi leurs chances de sauvetage. »

Elles demandent :
« Nous exigeons que des mesures soient prises pour alléger la charge pesant sur le Premier ministre et lui permettre de se concentrer sur les tâches essentielles liées à la sécurité nationale, à la vie des otages et à la paix des citoyens israéliens. La gestion de son témoignage doit être adaptée pour ne pas entraver l’exercice de son devoir suprême envers les citoyens de l’État et les familles des otages. »

Un enjeu national

En conclusion, les familles écrivent :
« Ce n’est pas seulement le cri des familles – c’est un enjeu national et sécuritaire de première importance. Il est impossible de continuer à agir comme si les impératifs juridiques étaient déconnectés de la réalité sécuritaire. Nous vous appelons à réévaluer immédiatement les priorités, de manière à ce que l’effort pour ramener les otages à la maison devienne la priorité absolue du Premier ministre et de l’État. Nous serions reconnaissants de connaître rapidement les mesures qui seront prises. »

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