Netanyahu dit que Bashar el-Assad « joue avec le feu »

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Israël Intensifie ses frappe sur les armes du Hezbollah : une stratégie d’endiguement en Syrie et au Liban

Tel-Aviv – Alors que le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah entrait en vigueur mercredi matin, l’armée israélienne (Tsahal) a poursuivi ses frappes ciblées visant les routes de contrebande d’armes entre le Liban et la Syrie. Objectif : freiner le réarmement du groupe chiite libanais soutenu par l’Iran. Ce contexte tendu a également vu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, mettre en garde le président syrien Bashar el-Assad, accusé de permettre le transit d’armes à destination du Hezbollah.

Lors d’une conférence de presse, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de Tsahal, a confirmé la détermination d’Israël à frapper les cargaisons d’armes où qu’elles se trouvent : « Si nous détectons des transferts d’armes, nous agirons, y compris sur le sol syrien. » Benjamin Netanyahu a, pour sa part, lancé un avertissement sévère à Assad : « Il doit comprendre que chaque aide apportée au Hezbollah aura un coût élevé. »

Un responsable militaire israélien a précisé que les frappes ne se limiteraient pas aux convois d’armes : « La Syrie elle-même pourrait devenir une cible directe si elle continue de soutenir ces opérations. »

Dans les heures précédant le cessez-le-feu, trois postes-frontières clés entre le Liban et la Syrie ont été détruits, perturbant les itinéraires de contrebande du Hezbollah. Ces frappes ont également ciblé un site souterrain majeur près de Janta, dans la plaine de la Békaa, utilisé pour la fabrication de missiles guidés de précision. Selon Tsahal, cette installation, construite avec l’appui iranien, permettait au Hezbollah de produire et stocker des missiles surface-surface.

La stratégie israélienne visant à empêcher le Hezbollah de se réarmer s’inscrit dans un effort prolongé. Depuis plusieurs années, l’unité 4 400 du Hezbollah organise le transport d’armes en provenance d’Iran via la Syrie. Les récents raids israéliens, notamment ceux menés à Masyaf en Syrie, ont visé des infrastructures liées à cette unité, causant des pertes humaines significatives parmi les hauts responsables du Hezbollah, dont le chef de l’unité, Muhammad Jaafar Qassir.

En parallèle, des opérations au sol, comme celle à Masyaf, ont permis aux forces israéliennes de détruire des équipements cruciaux utilisés pour la fabrication de missiles. Tsahal reste toutefois discrète sur les détails de ces interventions, préférant ne pas provoquer une escalade immédiate avec Damas.

Selon des sources militaires, le Hezbollah aurait perdu environ 80 % de son stock de roquettes et missiles lors des récents affrontements. Néanmoins, les responsables israéliens estiment que le groupe chiite conserve encore des milliers de roquettes et plusieurs centaines de drones. « Si nous n’agissons pas maintenant, nous risquons de faire face à une nouvelle guerre avec un Hezbollah encore plus armé dans quelques années », a averti un haut responsable de Tsahal.

L’engagement israélien à empêcher le réarmement du Hezbollah reflète une volonté de maintenir l’équilibre des forces dans la région. Le soutien actif de l’Iran et la porosité des frontières entre la Syrie et le Liban constituent des défis majeurs pour Israël. En parallèle, l’évolution des relations avec les États-Unis, et notamment l’éventuelle réélection de Donald Trump, pourrait influencer la stratégie israélienne dans les mois à venir.

Dans un contexte où chaque action militaire peut potentiellement déclencher un conflit plus large, Israël poursuit sa politique de frappes préventives, s’assurant de limiter les capacités offensives du Hezbollah tout en envoyant un signal fort à Damas et Téhéran.

Jforum.fr

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