Israël et France : tensions croissantes dans les négociations sur le Liban
Dans un contexte de crise régionale et de diplomatie délicate, Israël semble vouloir limiter l’implication de la France dans les pourparlers visant à instaurer un cessez-le-feu au Liban. Selon des sources israéliennes relayées par plusieurs médias, Paris, autrefois influent dans les dossiers libanais, serait désormais perçu comme un acteur secondaire, tandis que les États-Unis apparaissent comme le principal interlocuteur privilégié par l’État hébreu.
Autre source de friction, les restrictions imposées par le ministère français de la Défense aux entreprises israéliennes d’armement. Celles-ci ont été exclues de grands salons internationaux organisés en France, tels qu’Eurosatory et Euronaval. Ce boycott, perçu comme une mesure discriminatoire par Israël, pourrait se prolonger, menaçant la participation israélienne à des événements majeurs comme le Salon du Bourget 2025.
Enfin, les déclarations du président Emmanuel Macron sur un embargo des armes françaises pouvant être utilisées dans le conflit à Gaza ont provoqué l’indignation de Benyamin Netanyahou, qui a qualifié cette position de « honteuse ». Ces divergences s’ajoutent à des accusations israéliennes selon lesquelles Paris mènerait des discussions parallèles avec le gouvernement libanais, contournant ainsi les efforts de médiation des États-Unis.
Malgré ce climat de défiance, un accord de cessez-le-feu au Liban semble en voie de finalisation. Selon des diplomates, cet arrangement inclurait une trêve de deux mois, le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, et un repositionnement du Hezbollah au nord de la rivière Litani. Des forces de l’armée libanaise et de la FINUL seraient déployées pour superviser le cessez-le-feu.
En attendant la conclusion de cet accord, les hostilités s’intensifient. Le Hezbollah continue de tirer des roquettes vers le territoire israélien, atteignant même la région de Tel Aviv, tandis qu’Israël multiplie les frappes aériennes, notamment à Beyrouth. Ce cycle de violence souligne l’urgence d’une solution, mais également la fragilité des efforts diplomatiques en cours.
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