Le début de la rébellion ? Émeutes et colère contre le régime dans les rues d’Iran
La colère contre les Gardiens de la révolution fait rage dans les rues d’Iran, alors que l’élection de Trump et les rumeurs sur la mauvaise santé, voire le remplacement en cours de Khamenei par son fils, Mojtaba, alimentent l’incendie qui se propage. • Dans le même temps, l’Iran encourage les négociations naissantes entre Israël et le Liban, en présentant Israël comme faible et sur le point de succomber à la pression internationale
Les statues de Qasem Soleimani, cibles de la colère populaire
La colère accumulée parmi les opposants au régime iranien flotte à la surface : dans tout le pays, des émeutes se déroulent au cours desquelles les manifestants brûlent et détruisent les statues de Qasem Soleimani et réduisent en débris les symboles du gouvernement. Ces photos pourraient indiquer que la République islamique perd peu à peu le contrôle du pays. Cette érosion progressive de la mainmise des Ayatollahs sur l’Iran se réalise au fur et à mesure du démantèlement en cours du Hezbollah au Liban et les échos de la guerre d’Israël se répercutent au coeur même de « l’Empire » chiite.
Selon certaines informations, l’état de santé du guide suprême iranien, Ali Khamenei, est défini comme précaire et son fils Mojtaba pourrait être nommé pour lui succéder. L’orientaliste Dr. Edi Cohen a déclaré dans une interview avec « Israël ce matin » que la nomination du fils pourrait accroître la colère du public envers le gouvernement.
Extrait de « Israël le matin » avec le Dr Edi Cohen
Selon Cohen, « si vous nommez son fils, c’est complètement contraire à tout ce que le régime iranien a prêché contre les Pahlavi pendant des années, lorsqu’il a condamné le Shah d’Iran au motif qu’il existait un régime dynastique familial. Alors, comment est-il possible que « vous, les fervents musulmans et islamistes, nommiez le fils » ? Cela contredit complètement les principes de la révolution iranienne. »
Le Dr Cohen a affirmé que l’accession imminente de Donald Trump au poste de président des États-Unis, connu pour ses opinions bellicistes contre le régime iranien, conduisait également à une recrudescence des protestations en Iran. En outre, Cohen a souligné que l’Iran encourage les négociations naissantes entre Israël et le Liban, car il présente Israël comme faible et sur le point de succomber aux pressions internationales.
Les négociations comme quête d’une porte de sortie de crise majeure ?
Tout porte à croire que le fait que le régime du Guide Suprême (et si ce n’est lui, c’est donc son fils, Mojtaba) lance un ensemble de mesures dilatoires, afin d’échapper à la sentence de l’histoire, qui accélère sa chute.
Les négociations qui se déroulent au Liban, entre Amos Hochstein et Nabil Berri, au nom du Hezbollah et du gouvernement fantoche et sans Président, du Liban vise à retarder ce processus d’effondrement, tout comme l’accueil réservé à Rafael Grossi, le patron de l’AIEA et autorisant, prochainement, la visite de quelques inspecteurs du programme nucléaire.
Par ailleurs, des embuscades régulières et des pertes importantes, parmi les Gardiens de la Révolution, au Sistan Baloutchistan, alimentent la paranoïa des Pasdaran, dénonçant une instrumentation de cette insurrection sunnite par le Mossad.
Il est vrai que le nouveau Ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a souligné récemment, l’importance de renforcer les liens avec les minorités, notamment les Kurdes d’Iran, comme alliés majeurs d’Israël. Toute cette « agitation », réelle ou supposée, déstabilise les perceptions d’un régime aux abois…
